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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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nos soldats, 1accusait de nuire à nos progrès auprès des<br />

musulmans, ne trouvant jamais l'article de la loi quand le<br />

saint prélat évoquait quelque droit, mais, en retour, ayant<br />

toujours un texte à lui opposer pour lui refuser la moindre<br />

faveur.<br />

Le maréchal Valée, et après lui lé maréchal Bugeaud,<br />

ne cessaient de dire que la religion était appelée à faire<br />

quelque bien en Algérie, et transmettaient fidèlement les<br />

réclamations des colons à ce sujet. Petit à petit, ils obtinrent<br />

satisfaction pour les principales demandes du coura-<br />

geux évêque. Quand celui-ci se retira, en 1846, son clergé<br />

comprenait quatre-vingt-onze ecclésiastiques desservant<br />

soixante églises ou oratoires, pourvus des objets indis-<br />

pensables. Il y avait en outre seize établissements religieux<br />

avec quantité de soeurs hospitalières de différents ordres,<br />

de Saint-Vincent de Paul particulièrement, de nombreux<br />

religieux Trappistes, Jésuites, Lazaristes, Frères des écoles<br />

chrétiennes, un séminaire, plusieurs maisons d'éducation,<br />

des oeuvres pour les orphelins, les orphelines et les<br />

pauvres, des refuges et des sociétés de charité.<br />

Monseigneur Dupuch, désirant avoir des frères des écoles<br />

chrétiennes, soumît sa requête au maréchal Bugeaud, qui<br />

écrivit simplement en marge :<br />

« Si vous n'avez pas d'argent pour m'expédier des<br />

Frères, il faudra que vous trouviez de l'argent pour m'envoyer<br />

des maîtres d'école, beaucoup plus chers comme<br />

vous savez. »<br />

Les Trappistes, particulièrement protégés par Soult,<br />

l'éminent ministre de la guerre, édifièrent leur établissement<br />

à Staouëli, sur la place même où avait été construit<br />

un blockhauss en <strong>1830</strong> ; le touriste qui visite aujourd'hui<br />

leur domaine, à quelques lieues d'Alger, en sort émerveillé<br />

des résultats agricoles qu'ils ont obtenus. Les premiers<br />

en Afrique ils ont planté la vigne, et l'on sait que<br />

les vignobles de la colonie, prenant de jour en jour une<br />

extension plus grande, sont d'une ressource précieuse et

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