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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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tout ce qu'il désire. Il est à croire qu'il prenait cette<br />

inscription pour une pure plaisanterie ; il eut désiré sans<br />

doute une solde plus forte, la sienne n'étant que de huit<br />

francs par mois.<br />

Mais il était habillé. Le soldat Yasker ou fantassin,<br />

s'habillait à ses frais, mais il recevait neuf francs de solde<br />

par mois, un franc de plus que son sous-officier.<br />

Un sous-khodjali remplissait les doubles fonctions d'aumônier<br />

et de sergent-major ; enfin un tambourdji ou tambour,<br />

et un tebbakh ou cuisinier complétaient le cadre de<br />

la compagnie.<br />

h'asker ou fantassin régulier était tenu de se présenter<br />

avec une veste à capuchon de couleur brune en étoffe de<br />

laine faite au métier, une culotte bleu de ciel, un chéchia<br />

rouge, et des babouches jaunes.<br />

Singulier assemblage de costumes dans les bataillons<br />

réguliers de l'émir. On y voyait le commandant en tenue<br />

amarante, les capitaines en tenue écarlate, les sous-officiers<br />

en tenue bleue, et les soldats en tenue brune. Nos<br />

tirailleurs prirent l'habitude à chaque combat de démolir<br />

les cadres, c'est-à-dire de tirer exclusivement sur ceux<br />

qui n'avaient pas le capuchon brun.<br />

L'asker était armé autant que possible avec un fusil de<br />

fabrication française. Les traités Desmichels et de la Tafna<br />

avaient donné à cet égard toutes facilités à Abd-el-Kader<br />

auquel du reste, comme nous le verrons plus tard, le sultan<br />

du Maroc faisait parvenir des convois d'armes, de munitions<br />

et d'effets. Le fantassin avait en outre la permission<br />

de porter des pistolets et autant de yatagans ou couteaux<br />

que bon lui semblait ; mais alors il achetait lui-même ces<br />

armes.<br />

La cavalerie d'Abd-el-Kader était organisée en escadrons<br />

de cinquante hommes. Les khiélas ou cavaliers rouges<br />

acquirent une certaine réputation d'audace et de bravoure.<br />

Chaque escadron comprenait deux khebas, ou tentes,<br />

ou pelotons. Le capitaine avait donc sous ses ordres deux

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