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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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— 185 -<br />

Ce<br />

luttes.<br />

homet<br />

dernier pays<br />

Un écrivain<br />

bouche d'or),<br />

a toujours été le théâtre de grandes<br />

arabe, Mobamed-el-Medjeboub (Ma-<br />

disait teuse dans laquelle<br />

jadis : « Tlemcen est l'aire rabo-<br />

se brise la fourche du moissonneur. »<br />

L'histoire de cette ville n'est qu'un long récit de guerre :<br />

fondée sur les ruines d'une grande cité romaine, elle fut<br />

la capitale d'un important royaume qui s'étendait de Fez à<br />

Constantine. Un poète arabe écrivait au siècle passé :<br />

Tlemcen, berceau des preux chevaliers,<br />

Quels ennemis ont pu se mettre à l'abri de tes atteintes ?<br />

A l'époque dont nous parlons, elle n'était guère qu'un<br />

amas de ruines, au milieu desquelles se dressait ce<br />

fameux Méchouar abritant les Coulouglis et le bataillon<br />

franc du capitaine Cavaignac, qui vit tristement le<br />

général Bugeaud rentrer à Oran ; il eut la consolation<br />

toutefois d'entendre le canon de la colonne française, infligeant<br />

un sanglant échec à Abd-el-Kader sur les bords<br />

de la Sickah. L'émir perdit douze cents hommes, six drapeaux<br />

, cent vingt prisonniers, sept cents fusils ; ses<br />

bataillons réguliers furent dispersés. Le général Bugeaud<br />

retourna à Oran sans qu'il lui fût permis de poursuivre ses<br />

avantages; inattentive et distraite, la France laissait une<br />

fois de plus s'échapper l'occasion de terrasser un pygmée<br />

dont elle se plaisait à faire un géant.<br />

Le général Létang, successeur du général Bugeaud dans<br />

le commandement de la province d'Oran, ravitailla encore<br />

Tlemcen ; mais les besoins de la première expédition de<br />

Constantine ayant réduit à trois ou quatre mille hommes<br />

l'effectif des troupes de la province, il fallut renoncer à ce<br />

genre d'opération qui exigeait chaque fois la formation<br />

d'une colonne expéditionnaire de plusieurs milliers d'hommes.<br />

On dut demander à Abd-el-Kader lui-même de ravitailler<br />

nos soldats à Tlemcen. Des juifs, entre autres le<br />

fameux Ben-Dram, dont nous avons francisé le nom et fait

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