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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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trois régiments tirés de la division des Pyrénées-Orientales,<br />

et qui devaient s'illustrer en Afrique. C'étaient le<br />

2e léger, régiment où Changarnier servait comme capitaine<br />

commandant par intérim et dont il devait devenir le colonel ;<br />

le 17Bléger, le futur régiment du colonel Bedeau ; et le 47e de<br />

ligne, rentrant d'Ancône et commandé parle colonel Combes.<br />

Le duc, d'Orléans avait obtenu la faveur de commander<br />

une division sous les ordres du maréchal Clauzel. Le roi<br />

Louis-Philippe envoyait donc à l'armée d'Afrique un maréchal<br />

qui apportait avec lui le glorieux souvenir des<br />

guerres du premier Empire et qui personnifiait le passé :<br />

il lui envoyait également le prince royal qui représentait<br />

l'avenir. Ce prince, qui avait le feu sacré, qui était brave<br />

de sa personne, et qui se distinguait par sa haute intelligence,<br />

sa sollicitude de tous les instants pour le soldat, sa<br />

iranche gaîté, son entrain, sa bienveillance, ne tarda pas<br />

à devenir l'idole de l'armée.<br />

Le maréchal Clauzel commença les opérations à la mauvaise<br />

saison ; il s'achemina vers Mascara avec un corps<br />

d'armée fort d'environ 10,000 hommes, soit onze bataillons<br />

d'infanterie, 380 cavaliers français, six canons, douze<br />

obusiers et trois compagnies du génie. Les Douars, les<br />

Smalas, et un corps d'environ 300 Turcs à pied commandé<br />

par Ibrahim-Bey, ancien gendarme bosniaque, marchaient<br />

avec nous.<br />

Des <strong>récits</strong> de bataille n'entreraient pas dans le cadre de<br />

ce livre ; nous nous bornerons à dire que la furia francese<br />

eut raison au Fig et à l'Habra des contingents réguliers et<br />

irréguliers ; la Macta fut vengée. Mascara, que les Arabes<br />

appellent Mâskeur (la ville aux soldats), fut occupée.<br />

L'émir ne voulut rien laisser aux Français qui trouvèrent<br />

la ville hideusement saccagée et eurent de la peine à s'établir<br />

dans les ruines.<br />

Mais Abd-el-Kader n'avait pu emmener vingt-deux grosses<br />

pièces de canon, quatre cents milliers de soufre, et<br />

quantité d'autres munitions de guerre renfermées dans

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