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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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— 423 —<br />

Nous retrouvons un des bataillons de chasseurs s'immortalisant<br />

à Sidi-Brahim, un autre à Zaatcha. Un volume<br />

ne suffirait pas à raconter leurs prouesses en Crimée, en<br />

Italie, en Chine, au Mexique. Sous le deuxième empire, les<br />

bataillons furent portés au nombre de vingt, outre le bataillon<br />

de la garde impériale. Nous estimons que le gouvernement<br />

de la République aurait bien fait de se borner à<br />

ce chiffre. En effet, ces bataillons, sous le règne de Louis-<br />

Philippe, pendant lequel ils étaient armés d'une carabine à<br />

longLie portée, et sous le règne de Napoléon III où on leur<br />

donna la grosse carabine à tige, avaient leur raison d'être;<br />

mais aujourd'hui que l'armement est uniforme pour toute<br />

l'infanterie française, on se demande s'il y a lieu de conserver<br />

trente bataillons à recrutement spécial, formés des<br />

hommes les plus robustes du contingent. Mieux vaudrait,<br />

disent les novateurs, les répartir dans la masse, qui de<br />

la sorte serait améliorée dans son ensemble.<br />

Les défenseurs des chasseurs à pied invoquent la tradition,<br />

et objectent qu'à toute armée il faut des corps d'avantgarde.<br />

Sans nous prononcer sur le bien ou le mal fondé de<br />

ces arguments, nous ferons observer qu'à l'époque où nous<br />

vivons, il est difficile de conserver des traditions, et qu'au<br />

surplus un vent d'égalité souffle sur nos institutions militaires.<br />

Niveler, niveler, tout jeter dans le même moule<br />

égalitaire : telle est la pensée constante de certains réformateurs.<br />

IV<br />

Les prisonniers français de Sidi-Brahim et d'Aïn-Témou^<br />

chent allèrent en rejoindre d'autres pris dans diverses ren-<br />

contres, et qui formaient ce qu'on appela la déïra (suite)<br />

d'Abd-el-Kader; celle-ci, de longue date, était reléguée<br />

sur le territoire marocain.

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