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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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aies faire conduire en Amérique ; on les avait embarqués<br />

ensuite pour Oran,oùils étaient arrivés dans un dénuement<br />

complet. L'administration civile ayant déclaré ne savoir que<br />

faire d'eux, Bugeaud les mit à la charge de l'administration<br />

militaire, qui leur fit construire les villages de Sdidia et de<br />

Sainte-Léonie.<br />

Djemma-Ghazaouat, sur la frontière du Maroc, fut alors<br />

convertie en ville sous le nom de Nemours. Saint-Denis du<br />

Sig, aujourd'hui ville importante sur la route d'Oran à Mascara,<br />

fut créée par 197 colons. Tous les centres de population<br />

fondés dans la province d'Oran durent recevoir au<br />

moins les trois cinquièmes de Français.<br />

L'année qui précéda son départ, le maréchal proposa au<br />

gouvernement, qui entra dans ses vues, de laisser au ministre<br />

de la guerre la faculté d'accorder toutes les concessions<br />

moindres que cent hectares, à la condition de faire<br />

intervenir des ordonnances royales pour les concessions<br />

plus considérables. Les concessionnaires de plus de cent<br />

hectares étaient astreints à un cautionnement de dix francs<br />

par hectare, qui restait acquis à l'Etat, en cas d'inexécution<br />

des conditions de culture et de peuplement qui<br />

étaient imposées. Ce cautionnement n'était exigible ni pour<br />

les concessions délivrées par le ministre de la guerre, ni<br />

pour les concessions de vingt-cinq hectares et au-dessous,<br />

que l'on réservait au gouverneur général.<br />

Ce fut Bugeaud qui organisa le service de santé gratuit<br />

à l'usage des colons, composé de médecins salariés par<br />

l'Etat. En même temps il créait, sous le nom d'inspecteurs<br />

de colonisation, une classe spéciale d'employés chargés de<br />

veiller aux besoins agricoles et économiques de la population<br />

européenne des villages.<br />

Pendant le gouvernement du maréchal, en sept années,<br />

la population civile de l'Algérie s'accrut de 85.000 âmes ;<br />

elle s'élevait à la fin de 1846 à 109,400 âmes, un peu plus<br />

que le chiffre de l'armée, qui était de 104,808 hommes.<br />

Il y eut pendant cette période 11,266 naissances contre

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