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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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Nos plus illustres généraux ont servi aux zouaves comme<br />

officiers ou sous-officiers. Nous avons déjà nommé, outre<br />

Lamoricière et Cavaignac, le général Vergé ; citons pncore<br />

les généraux Levaillant, Renault, Leflô, Chasseloup-Laubat,<br />

Bisson, Espinasse, Corréard, d'Aurelles de Paladines,<br />

de Grandchamp, de Lorencez, Bourbaki, Canrobert, Ladmirault,<br />

d'Autemarre, Saint-Arnaud. Nul d'entre ces illustres<br />

soldats ne fut plus populaire que Lamoricière, que l'on<br />

doit considérer comme le vrai créateur des zouaves, et auquel<br />

les Arabes de la province d'Alger avaient donné le<br />

surnom de Bou-Chechia (le père de la calotte, l'homme à la<br />

calotte). Plus tard, les Arabes de la province d'Oran surnommèrent<br />

le général, Bou-Aroua (l'homme au bâton).<br />

Lamoricière est resté le type légendaire de l'officier de<br />

zouaves, se multipliant, se prodiguant sur tous les points<br />

où l'on respirait l'odeur de la poudre.<br />

Nous avons nommé le général de Grandchamp, lieutenantcolonel<br />

des zouaves, alors que le colonel du régiment s'appelait<br />

Canrobert. Le lieutenant - colonel de Grandchamp<br />

n'avait pas besoin d'états de services ; il les portait sur<br />

son visage noblement balafré. Etant capitaine au 24" de<br />

ligne, M. de Grandchamp fut laissé pour mort dans un<br />

combat où son bataillon faillit être anéanti. Comme le<br />

sous-officier de chasseurs d'Afrique dont nous avons raconté<br />

l'histoire à la surprise de Douera, le capitaine de<br />

Grandchamp était tellement défiguré par ses blessures, que<br />

les Arabes négligèrent de lui couper la tête ; ayant encore<br />

toute sa connaissance, il subit l'épouvantable supplice de<br />

servir de billot à plus de quarante soldats du 24", décapités<br />

sur son corps. Sauvé par une charge de cavalerie, il<br />

guérit de ses blessures et continua la série de ses glorieux<br />

services. C'est lui qui, en 1870, commanda la division<br />

d'observation réunie à Toulouse, division qui s'immortalisa<br />

à Sedan à côté de l'infanterie de marine.<br />

L'héroïsme des officiers de zouaves de cette époque<br />

était parfois inconscient. Au deuxième siège de Constan-

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