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E. Perret : récits algériens 1830-1848 - Accueil

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— 307 —<br />

Vingt-deux hommes furent tués et trente et un mis hors<br />

de combat.<br />

Les nôtres furent enfin dégagés par un bataillon du<br />

32° de ligne.<br />

Un peloton du 4° chasseurs, commandé par M. Paulze<br />

d'Ivoy, reçoit du colonel BertMer l'ordre de faire une<br />

charge afin d'appuyer une compagnie de tirailleurs indigènes.<br />

Pendant l'action, un chasseur, nommé Geffines,<br />

relève le fourrier Parizot sous une grêle de balles, et, après<br />

l'avoir mis en sûreté, vient dégager un de ses camarades,<br />

renversé sous son cheval ; il s'élance ensuite sur un cavalier<br />

indigène qui agitait fièrement un drapeau, le tue,<br />

soutient une lutte acharnée contre six Arabes qui voulaient<br />

lui reprendre le drapeau et tombe enfin criblé de<br />

blessures, mais serrant sur son coeur le trophée de sa vaifclance.<br />

Les officiers du régiment ont conservé ce drapeau, qu'on<br />

voit à leur cercle entre deux tambours pris à l'Oued-Kacheba.<br />

Plus tard, le colonel Berthier fut mortellement blessé<br />

dans un combat contre les Flittas. Les chasseurs se précipitèrent<br />

sur son cadavre, voulant l'emporter, mais l'ennemi<br />

se rua sur eux et une lutte terrible s'engagea. Le brigadier<br />

Vincent parvint à hisser sur son cheval le corps du<br />

colonel, se dégagea à force coups de sabre, et rapporta au<br />

camp la précieuse dépouille.<br />

Un bataillon du 2° léger se trouva dans une position tellement<br />

critique sur le bord de la mer, en Kabylie, que le<br />

commandant dut coûte que coûte informer la place d'Alger"<br />

de la situation désastreuse de sa troupe. Comme il avait à<br />

sa disposition un peloton du 1" chasseurs d'Afrique, il de-<br />

! manda un homme de bonne volonté pour porter sa dépêche.<br />

L'entreprise était des plus périlleuses, car il s'agissait de<br />

traverser les rangs nombreux et serrés de l'ennemi. « Ma<br />

' personne n'est rien, dit un brigadier qui s'approcha; mais<br />

il me faut un cheval meilleur que le mien. » Un lieutenant

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