ariosita et artificiosita dans les madrigaux de giovanni de macque

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Era poi la parola
Dithirambica contenuta sotto
alcuni piedi veloci più
d'ogn'altro piede; et da cotali
piedi, che erano posti ne i
Versi, haveano la Misura delli
movimenti dell'Harmonia; et
da cotali piedi, che erano posti
ne i Versi, haveano la Misura
delli movimenti dell'
Harmonia; la quale Harmonia
era terminata, et costituita
sotto un certo Modo, overo
Aria, che lo vogliamo dire, di
cantare; si come sono quelli
modi di cantare, sopra i quali
cantiamo al presente li Sonetti,
o Canzoni del Petrarca,
overamente le Rime
dell'Ariosto. Et cotali Modi
non si possono mutare, overo
alterare in parte alcuna fuora
del loro terminato Numero, o
Metro, senza offesa dell' udito.
200
Ensuite venait la
parole dithyrambique,
caractérisée par certains pieds
plus rapides que tous les
autres ; et ces pieds, qui étaient
utilisés dans les vers, donnaient
la mesure des mouvements à
l’harmonie. Cette harmonie
était déterminée et constituée
selon un certain mode, ou aria,
pour ainsi dire, de chanter. Il
en est de même pour cette
manière de chanter, sur
laquelle on chante aujourd’hui
les sonnets, ou les canzoni de
Pétrarque, ou bien les rimes
d’Arioste. Et ces modes ne
peuvent changer, ni même
altérer, certaines de leurs
parties en sortant du nombre ou
mètre qui les caractérisent, sans
que cela n’offense l’ouïe.
Clarification et organisation des structures harmoniques
Un autre paramètre de l’écriture semble avoir contribué également à la sensation d’ariosità
pour les musiciens du XVI e siècle. Certains musicologues ont en effet souligné l’importance
du versant harmonique de cette notion, notamment Nino Pirrotta, pour qui le concept d’aria
serait indissociable d’un certain type de logique accordale :
Un élément de base des arie, que la théorie du XVI e siècle n’était pas encore préparée à
reconnaître et à évaluer, a certainement été une séquence harmonique « logique », entièrement
réalisée dans une composition polyphonique ou bien simplement sous-entendue par
l’agencement d’une mélodie, une séquence dont la logique ne coïncidait pas forcément avec
200 ZARLINO Gioseffo, Le Istitutioni harmoniche, op. cit., troisième partie, p. 289.