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ariosita et artificiosita dans les madrigaux de giovanni de macque

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Ce type <strong>de</strong> répétition n’est pas caractéristique <strong>de</strong> tous <strong>les</strong> genres légers. Les pièces <strong>les</strong> plus<br />

simp<strong>les</strong>, <strong>et</strong> notamment <strong>les</strong> pièces strophiques, ne font en général pas appel à ce genre <strong>de</strong><br />

répétitions internes ; à l’intérieur <strong>de</strong>s sections, le texte se déroule <strong>de</strong> manière linéaire 176 . Il ne<br />

fait aucun doute que la structure strophique empêche <strong>de</strong> s’étendre trop longtemps sur chacun<br />

<strong>de</strong>s vers sans quoi la durée totale <strong>de</strong> la pièce dépasserait le cadre <strong>de</strong>s genres légers.<br />

Dans le répertoire du madrigal, la répétition <strong>de</strong> courtes sections <strong>de</strong>viendra <strong>de</strong> plus en plus<br />

courante, mais jamais systématique. Dans <strong>les</strong> Madrigali a quattro, cinque e sei voci, par<br />

exemple, à peu près un tiers <strong>de</strong>s phrases sont répétées, soit moitié moins que <strong>dans</strong> <strong>les</strong><br />

Madrigal<strong>et</strong>ti <strong>et</strong> napolitane 177 . Il est rare cependant qu’une phrase soit énoncée plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

fois <strong>dans</strong> un madrigal, sauf <strong>dans</strong> quelques cas particuliers, pour m<strong>et</strong>tre l’accent sur un mot<br />

précis 178 .<br />

Les répétitions internes semblent provenir plutôt <strong>de</strong>s genres légers d’une certaine ampleur,<br />

notamment <strong>de</strong> la canzone alla napolitana <strong>de</strong>s années 1570. Leur fonction est multiple. D’une<br />

part, el<strong>les</strong> perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> donner une certaine dimension aux pièces, sans rentrer <strong>dans</strong> un<br />

travail contrapuntique trop sophistiqué. Ces répétitions internes <strong>de</strong>ssinent en quelque sorte<br />

une structure alvéolaire qui amplifie la forme <strong>de</strong> base <strong>et</strong> compense la brièv<strong>et</strong>é résultant <strong>de</strong> la<br />

176<br />

Voir par exemple Cercai fuggir amore <strong>de</strong> Rossi (voir supra, Ill. 2, p. 81).<br />

177<br />

On verra que <strong>les</strong> répétitions internes <strong>de</strong>viendront <strong>de</strong> plus en plus fréquentes au fil <strong>de</strong>s recueils <strong>de</strong> Macque.<br />

178<br />

Voir par exemple la péroraison <strong>de</strong> Ohimè! se tanto amate du Quarto libro <strong>de</strong> madrigali a cinque voci <strong>de</strong><br />

Monteverdi, ou certains <strong>madrigaux</strong> <strong>de</strong> Gesualdo (voir l’incipit <strong>de</strong> Ahi, dispi<strong>et</strong>ata e cruda du Terzo libro <strong>de</strong><br />

madrigali a cinque voci <strong>de</strong> Gesualdo).<br />

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