ariosita et artificiosita dans les madrigaux de giovanni de macque

parte
spene
Quando l’amante
da l’unico suo bene
Quand l’amant part cadence sur fa
bémol
cadence sur si
cadence sur sol
De son unique bien-aimée cadence sur fa
di sé la miglior parte La meilleure partie de lui-
lassa,
même
Il laisse,
cadence sur fa
cadence sur sol
cadence sur sol
portando sol seco la
emportant avec lui cadence
seulement l’espoir
phrygienne sur ré
del subito ritorno. Du très prochain retour. imitation
biaccordale sur ré-sol
cadence sur fa
Le premier vers, Quando l’amante parte, (Quand l’amant part) fait l’objet de trois
cadences successives, qui nous éloignent de plus en plus des cadences régulières du
mode 484 . La première cadence est sur fa, la seconde sur si bémol, et la troisième sur sol,
qui, à ma connaissance, n’est reconnu par aucun théoricien de la Renaissance comme une
cadence régulière de ce mode. Il s’agit très clairement d’un cas de clausula peregrina. Fa
et sol vont ensuite être respectivement les hauteurs cadentielles du retour et de
l’éloignement.
La bien-aimée (l’unico suo bene) donne lieu à deux cadences sur fa, puis Macque repart
sur sol pour le mot lassa (laisse). L’intonation du cinquième vers est particulièrement
484 La détermination des cadences régulières des modes est un argument particulièrement délicat. Pour
Bernhard Meier, les cadences régulières du mode 11 sur fa – ou mode de fa authente, mode 5 pour l’auteur –
sont fa et do (voir MEIER Bernhard, The Mode of the Classical Polyphony, op. cit., p. 162).
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