ariosita et artificiosita dans les madrigaux de giovanni de macque

Concentration des figures
Macque, dans les Madrigaletti et napolitane, adopte une attitude intermédiaire. Il cible
quelques mots-clés de la poésie (parfois seulement un ou deux), auxquels il trouve un
correspondant musical, et met en musique le reste du texte de manière relativement neutre, en
ignorant bien souvent certains concepts pourtant facilement traduisibles en musique.
Le texte suivant, (numéro 11 du premier recueil), par exemple, regorge d’occasion de
madrigalismes (ardore, moro, bella, oimè, stella, celi, fiamma, martire, tacerò, morire) :
ch’io moro,
mio martire.
morire.
Scoprirò l’ardor mio con dir
ma la mia Ninfa bella,
per forza oimè di stella,
vuol ch’io celi la fiamma e ’l
Tacerò dunque o pur vorrò
que je meure,
étoiles,
mon martyre.
mourir.
Je dévoilerai mon ardeur en disant
mais ma belle Nymphe,
à cause, hélas, de la volonté des
veut que je cache ma flamme et
Je me tairai donc, ou bien je veux
Macque ne se concentre cependant que sur le mot martire. Les autres vers reçoivent une
intonation tout à fait standard, basée presque uniquement sur les rythmes A, B, C et D 232 :
dir ch’io moro,
Scoprirò l’ardor moi con
Homophonie sur rythme D
ma la mia Ninfa bella, Homophonie sur rythme B
per forza oime di stella, Homophonie sur rythme A
en augmentation
vuol ch’io celi la fiamma Homophonie sur rythme D
e’l
mio martire.
Contrepoint, retards
Tacerò dunque Homophonie sur rythme B
232 Voir supra, p. 100 et suivantes.
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