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ariosita et artificiosita dans les madrigaux de giovanni de macque

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mio l'un<strong>de</strong>cimo anno, qui offre une intonation d’apparence très classique, ponctuée<br />

cependant <strong>de</strong> passages harmoniquement corsés 666 .<br />

Dans son intonation du chapitre du Trionfo <strong>de</strong>lla morte <strong>de</strong> Pétrarque, Macque se montre<br />

bien plus ambigu <strong>et</strong> juxtapose <strong>de</strong>s sty<strong>les</strong> très différents en réponse au contraste exprimé<br />

<strong>dans</strong> le texte poétique. Le capitolo <strong>de</strong> Pétrarque est en eff<strong>et</strong> une réflexion sur l’attitu<strong>de</strong> que<br />

l’homme doit adopter face à la mort <strong>et</strong> oppose l’« ennui » (« la noia ») à la « joie » (« la<br />

gioia »). La pièce s’ouvre par un exor<strong>de</strong> sur un suj<strong>et</strong> en notes blanches <strong>dans</strong> un style<br />

mot<strong>et</strong>, fuyant la ca<strong>de</strong>nce au moyen d’un motif déviant systématiquement la sensible :<br />

exemple musical 104 : La morte è fin d’une prigione oscura (III.5, n. 13, brèves 3-4)<br />

C<strong>et</strong>te première section est enchaînée sans transition ni ca<strong>de</strong>nce sur l’une <strong>de</strong>s rares<br />

imitations biaccorda<strong>les</strong> du recueil (la/Mi) sur le rythme animé , contrastant<br />

singulièrement avec le style mot<strong>et</strong> <strong>et</strong> la complexité harmonique <strong>de</strong>s premières mesures.<br />

C<strong>et</strong>te clarté harmonique, probablement <strong>de</strong>stinée à dépeindre <strong>les</strong> « âmes nob<strong>les</strong> » (« animi<br />

gentili »), tourne court au moyen d’une ca<strong>de</strong>nce évitée (brève 10), à peine sont évoqués <strong>les</strong><br />

« autres » (« gli altri ») <strong>et</strong> leurs préoccupations tombées « <strong>dans</strong> la boue » (« nel fango »).<br />

C<strong>et</strong>te première partie se conclut à la brève 13 par la première articulation ca<strong>de</strong>ntielle n<strong>et</strong>te<br />

du madrigal.<br />

666 À propos <strong>de</strong> ce madrigal spirituel, Shindle remarque : « En regardant superficiellement ce madrigal<br />

bipartite, on est frappé par son apparence <strong>de</strong> mot<strong>et</strong>. … Mais en allant au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ce regard superficiel,<br />

beaucoup d’aspects typiquement napolitains commencent à se manifester » (« Looking superficially through<br />

this bipartite madrigal, one is struck by its mot<strong>et</strong>-like appearance. … But going beyond this superficial<br />

glance, many peculiarly Neapolitan aspects begin to manifest themselves. », in SHINDLE Richard, The<br />

Madrigals of Giovanni <strong>de</strong> Macque, op. cit., p. 202).<br />

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