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ariosita et artificiosita dans les madrigaux de giovanni de macque

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intéressante. Macque joue en eff<strong>et</strong> avec l’eff<strong>et</strong> d’attente du « très prochain r<strong>et</strong>our » (<strong>de</strong>l<br />

subito ritorno). Ce <strong>de</strong>rnier étant annoncé comme imminent mais pas encore présent, le<br />

compositeur fait une série <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>nce sur sol grâce à une longue imitation biaccordale sur<br />

ré-sol, conclue par une ca<strong>de</strong>nce sur fa, qui réalise le r<strong>et</strong>our tant espéré.<br />

exemple musical 70 : Quando l’amante parte (II.5, n. 19, brèves 16-19)<br />

La pièce suivante, Non può l’alma forzasi (L’âme ne peut se forcer) est un autre exemple<br />

d’utilisation virtuose <strong>de</strong> la ca<strong>de</strong>nce. Le madrigal s’ouvre par une série <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>nces évitées<br />

(ce que Zarlino appelle fuggire la ca<strong>de</strong>nza 485 ), qui dévient <strong>les</strong> phrases <strong>de</strong>s directions<br />

normalement attendues, <strong>et</strong> semblent exprimer l’impossibilité <strong>de</strong> forcer le parcours <strong>de</strong>s<br />

lignes mélodiques. La fin <strong>de</strong> la première phrase <strong>de</strong>vrait se conclure naturellement par une<br />

ca<strong>de</strong>nza perf<strong>et</strong>ta sur l’octave do-do entre quinto <strong>et</strong> canto sur la troisième brève, ca<strong>de</strong>nce<br />

annoncée par le r<strong>et</strong>ard <strong>de</strong> la voix supérieure, mais celle-ci est évitée par le canto, qui<br />

<strong>de</strong>scend sur la au lieu <strong>de</strong> remonter sur do.<br />

exemple musical 71 : Non può l’alma forzarsi (II.5, n. 20, brèves 1-3)<br />

485 « … il suffira <strong>de</strong> dire que fuir la ca<strong>de</strong>nce est (comme on a vu), une certaine action que font <strong>les</strong> parties,<br />

qui semblent vouloir aller faire une terminaison parfaite, selon l’un <strong>de</strong>s moyens montrés ci-<strong>de</strong>ssus, <strong>et</strong> se<br />

r<strong>et</strong>rouvent ailleurs. » (« … bastarà solamente dire, che 'l Fuggir la Ca<strong>de</strong>nza sia (come havemo veduto) un<br />

certo atto, il qual fanno le parti, accennando di voler fare una terminatione perf<strong>et</strong>ta, secondo l'uno <strong>de</strong> i modi<br />

mostrati di sopra, <strong>et</strong> si rivolgono altrove. »), in ZARLINO Gioseffo, « Il modo di fuggir le Ca<strong>de</strong>nze …<br />

Capitolo 54 », Le istitutioni harmoniche, op. cit., troisième partie, p. 226. Le terme ca<strong>de</strong>nza fuggita est<br />

utilisé aussi pour désigner <strong>les</strong> passages en tuilage, <strong>dans</strong> <strong>les</strong>quels une ou plusieurs voix abandonne ou intègre<br />

la polyphonie avant la ca<strong>de</strong>nce, sans participer à celle-ci.<br />

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