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ariosita et artificiosita dans les madrigaux de giovanni de macque

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Très Magnifique Seigneur, Frère très respecté<br />

Notre Sieur Prospero m’écrit que Votre Seigneurie lui a dit se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si j’étais fâché<br />

contre vous car je n’ai pas répondu à votre <strong>de</strong>rnière l<strong>et</strong>tre. Je ne pourrais trop m’étonner <strong>de</strong><br />

vos doutes car vous ne m’en avez jamais rien montré. Il me semble donc que j’ai moi bien<br />

plus <strong>de</strong> raisons <strong>de</strong> me plaindre <strong>de</strong> vous, car si je ne vous ai pas répondu, ce fut par manque<br />

d’occasion, alors qu’au contraire on peut penser que, si vous ne m’ayez pas écrit à propos<br />

<strong>de</strong> vos doutes, cela était par manque d’affection <strong>de</strong> votre part. De plus, si vous m’aimez<br />

vraiment – <strong>et</strong> soyez sûr, comme vous <strong>de</strong>vriez l’être du fait <strong>de</strong> ce lien qui nous unit <strong>de</strong>puis<br />

tant d’années que nous nous connaissons, que c<strong>et</strong>te amitié est réciproque – en aucun cas<br />

vous ne <strong>de</strong>vriez, pour un quelconque contr<strong>et</strong>emps ou inci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> fortune, <strong>de</strong>venir défiant<br />

envers moi, ce qui est plutôt signe d’un manque d’amour que d’une amitié stable. Mais<br />

quoi qu’il en soit, je suis <strong>et</strong> serai toujours tel que je fus, serviteur <strong>et</strong> ami <strong>et</strong> bon frère <strong>de</strong><br />

mon Sieur Norimberghi : c<strong>et</strong>te présente vous en témoigne amplement. Et comme celle-ci<br />

n’avait d’autres fins, je finis en vous souhaitant <strong>de</strong> Seigneur Dieu tout ce que je peux<br />

désirer pour moi-même. De Nap<strong>les</strong>, le 10 juill<strong>et</strong> 1587<br />

De Votre Seigneurie<br />

Serviteur <strong>et</strong> Frère<br />

Giovanni <strong>de</strong> Macque<br />

en bas <strong>de</strong> la page<br />

De nouveau, la seule chose qui soit digne d’être relatée est qu’il a été fait ici quatre mille<br />

fantassins qui vont, à ce que l’on dit, en France au secours du Duc <strong>de</strong> Guise ; ayant appris<br />

qu’on en faisait d’autres à Rome <strong>et</strong> qu’on y trouvera donc à vendre toute sorte d’armes, si<br />

Votre Seigneurie peut faire faire écouler mon équipement d’épées <strong>et</strong> <strong>de</strong> poignards, elle me<br />

rendra un immense service dont je lui resterai très obligé.<br />

L<strong>et</strong>tre 12 : 10 octobre 1587<br />

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