ariosita et artificiosita dans les madrigaux de giovanni de macque

Cesare d’Avalos
largo campo di esercitarsi,
proteggendola, e facendo, che
quel che forsi è rozzo e aspro,
diventi piacevole, e grato; come
al sicuro sarà, mentre verrà
favorito e gradito da sic
Signore, che in questa nobil
virtù della Musica, non men
che nelle altre si diletta, e
compiace tanto. Supplico
perciò Vostra Signoria
Illustrissima che si degni di
accettare questo mio primo
tributo, e lasciargli godere sotto
il suo felice, e valoroso nome
prospera fortuna, e
riverentemente le bacio le
mani.
Di Napoli alli xj di
Novembrino MDLXXXVI
Di
Illustrissima
Vostra Signoria
Affettionatissimo
Servitore
Giovanni de Macque
laquelle votre valeur aura libre
champ de s’exercer, tout en la
protégeant, et en faisant que ce
qui est peut-être grossier et
âpre devienne plaisant et
agréable, comme cela
adviendra sans aucun doute
lorsqu’elle recevra les faveurs
et sera appréciée par un
Seigneur qui, avec cette noble
vertu qu’est la musique, non
moins qu’avec des autres, se
délecte, et plaît autant. C’est
pourquoi je supplie Votre
Seigneurie Illustrissime de
daigner accepter ce premier
hommage, et de le laisser jouir
sous son nom heureux et
valeureux d’une fortune
prospère, et je vous baise les
mains avec révérence.
De Naples, le 11
novembre 1586
De Votre Seigneurie
Illustrissime
Le Serviteur
Affectionné
Giovanni de Macque
Sept mois après ce premier volume napolitain, Macque dédicaça son Secondo libro de
madrigali a cinque voci à un membre d’une très illustre famille de la noblesse napolitaine,
Don Cesare d’Avalos (1536-1614) 304 . Il n’est pas difficile d’imaginer comment Macque eut la
possibilité de rencontrer ce nouveau dédicataire. Don Cesare d’Avalos était en effet l’oncle de
Maria d’Avalos, la première femme de Carlo Gesualdo. On a vu que cette dédicace, signée du
304
Sur la famille d’Avalos, voir les articles « Avalos » du Dizionario biografico degli Italiani, op. cit., vol. 4,
p. 627-636.
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