ariosita et artificiosita dans les madrigaux de giovanni de macque

En juin 1586, on l’a vu, les lettres de dédicace des deux recueils étaient déjà rédigées et prêtes
à l’impression. Le 7 juin 1586, Macque fait allusion au payement de l’impression à Vincenti,
ainsi qu’à celui du livre de ricercari, publié à Rome en 1586 par Alessandro Gardano :
Et a questo efetto ho
mandato con questo procaccio
una lettera di Cambio a detto
Signor Prospero di vinticinque
scudi d’oro in oro che li sarano
pagati da Battista d’Arcangelo
Cavalcanti, che sta com’io credo
in casa di Bernardo Olgiati.
Onde alla ricevuta di questa,
Vostra Signoria mi farà favore
di informarsi da esso se ha
ricevuto detta lettera acioché se
per disgratia si fusse smarrita
come già sene sono smarrite
parechie di Vostra Signoria per
il passato, possi avisare subito
detto mercante che non paghi
deti denari a nissuno, et se per
sorte con detti denari mancasse
qualche mezzo scudo d’oro per
complimento del pagamento di
quella stampa di Roma et di
quella di Venetia, mi farà gratia
di pagarlo al detto Signor
Prospero, et reimborzarsene poi
da quello che caverà di quella
mia guarnitione di spada e
pugnale. 314
C’est à cet effet que
j’ai envoyé avec ce courrier
une lettre de change de vingtcinq
écus d’or au Sieur
Prospero, qui lui seront payés
par Battista d’Arcangelo
Cavalcanti qui, je crois, vit
chez Bernardo Olgiati. En
recevant la présente, de grâce,
que Votre Seigneurie lui
demande s’il a déjà reçu cette
lettre afin que si, par
malchance, elle s’était perdue
comme se sont déjà perdues
plusieurs des vôtres par le
passé, je puisse avertir tout de
suite ce marchand qu’il ne
paie cet argent à personne
d’autre. Et si jamais il devait
manquer à cette somme
quelques demi-écus d’or en
complément du payement de
ces imprimés de Rome et de
Venise, de grâce, payez les au
Sieur Prospero, et
remboursez-vous ensuite de ce
vous obtiendrez de mon
équipement d’épées et de
poignards.
On constate encore une fois, que les frais de publication de ce type de recueil d’auteur
n’étaient absolument pas pris en charge par l’éditeur. Les commanditaires Scipione Pignatelli
et Cesare d’Avalos en assumèrent peut-être une partie, mais l’on voit aussi Macque faire une
sorte d’emprunt à son ami pour finir de payer l’impression. La suite de la correspondance
314 Archivio Caetani n. 4311, voir annexes.
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