ariosita et artificiosita dans les madrigaux de giovanni de macque

lati. 600
Il matutino vento
tremolar fa le fronde,
e i fiumi onde d’argento
mandar alle lor sponde,
e i verdeggianti prati
dolcemente ondeggiar da tutti i
lati. 601
Al matutino vento
tremolavan le frondi
il fiume onde d’argento
mandava a la lor spondi
e si vedeano i pratti
dolcemente ondeggiar da tutti i
Macque est le premier madrigaliste à avoir musiqué Uscia da i monti fuora et, s’il existe
deux versions antérieures de Al matutino vento, aucune d’entre elles ne reporte les
variantes du Terzo libro 602 . Encore une fois, Macque eut probablement recours à des
textes circulant sous forme manuscrite, même s’il est difficile d’en définir l’origine, sans
doute ferraraise.
Sparge la bella Aurora et Or che ridente e bella, les deux madrigaux anonymes qui
ouvrent le Terzo libro sont peut-être une citation plus ou moins explicite d’un madrigal
anonyme musiqué par Luzzaschi dans son Sesto libro de madrigali a cinque de 1596.
Même s’il peut s’agir là d’un hasard, les incipit de deux textes semblent en effet faire écho
aux deux premiers vers d’un madrigal du Sesto libro de madrigali a cinque voci de
Luzzaschi (Ferrara, Baldini, 1596) :
Sorge la vaga Aurora
tutta ridente e bella
e seco adduce l’amorosa
La gracieuse Aurore se lève,
toute riante et belle,
et porte avec elle l’étoile
600
Le vent du matin/fait trembloter les feuilles/et des vagues argentées/envoyer les fleuves à leurs rives/et
les prés verdoyants/doucement ondoyer de tous côtés.
601
Au vent du matin,/les feuilles tremblotaient/le fleuve des vagues argentées/envoyait à ses rives/et l’on
voyait les prés/doucement ondoyer de tous côtés.
602
Uscia dai monti fuora connut par la suite sept intonations dont une par un compositeur des environs de
Naples (CERBELLO Giovanni Battista, Il primo libro de madrigali a tre voci, Napoli, Vitale, 1619).
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