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ariosita et artificiosita dans les madrigaux de giovanni de macque

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est datée du 15 février 1585. Felis, sans être à proprement parler un musicien napolitain 246 ,<br />

était en étroits contacts avec ces <strong>de</strong>rniers <strong>et</strong> avait l’habitu<strong>de</strong> d’intégrer à ses recueils <strong>de</strong>s<br />

pièces d’auteurs parthénopéens, <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bari ou du reste du Royaume <strong>de</strong>s Deux-<br />

Sici<strong>les</strong> 247 . Il est tout à fait probable que Macque se soit déjà trouvé à Nap<strong>les</strong> lors <strong>de</strong> la<br />

publication du Quarto libro, ce qui ferait remonter son arrivée au début <strong>de</strong> 1585 ou à la fin <strong>de</strong><br />

1584, voire même avant. Le second recueil <strong>de</strong> Madrigal<strong>et</strong>ti <strong>et</strong> napolitane, dont la dédicace est<br />

signée <strong>de</strong> Rome le 25 septembre 1582, constitue en eff<strong>et</strong> la <strong>de</strong>rnière trace tangible <strong>de</strong> la<br />

présence du madrigaliste <strong>dans</strong> la ville pontificale. On pourrait objecter que Macque, <strong>les</strong><br />

années suivantes, participa à d’autres anthologies au contenu fortement romain, à De floridi<br />

virtuosi d’Italia <strong>et</strong> à Il lauro ver<strong>de</strong> en 1583 <strong>et</strong> surtout, en 1585, au Secondo libro <strong>de</strong> madrigali<br />

con alcuni di diversi eccellenti musici di Roma <strong>de</strong> Moscaglia 248 . La dédicace <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier<br />

livre remonte cependant au 10 septembre 1582. De plus, Macque aurait tout à fait pu<br />

participer à ces recueils en étant basé à Nap<strong>les</strong>, comme il le fit en 1589, avec l’anthologie<br />

Dolci aff<strong>et</strong>ti.<br />

L’échange épistolaire entre le compositeur <strong>et</strong> son ami romain Camillo Norimberghi ne perm<strong>et</strong><br />

pas <strong>de</strong> trancher la question. La première l<strong>et</strong>tre conservée ne remonte en eff<strong>et</strong> qu’au 31 janvier<br />

1586, mais semble faire état d’une correspondance bien entamée – quoique trop irrégulière<br />

aux yeux <strong>de</strong> Macque – <strong>et</strong> évoque <strong>de</strong>ux courriers datant d’avant Noël 1585.<br />

1585, année généralement r<strong>et</strong>enue <strong>dans</strong> <strong>les</strong> notes biographiques sur Macque, est donc à<br />

considérer comme la date la plus tardive <strong>de</strong> l’arrivée du compositeur à Nap<strong>les</strong>, c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>rnière<br />

pouvant remonter au moins jusqu’à 1583.<br />

Panorama du madrigal napolitain <strong>dans</strong> <strong>les</strong> années 1580<br />

Macque, on l’a vu, quitta une Rome en pleine effervescence madriga<strong>les</strong>que, ainsi qu’un<br />

réseau <strong>de</strong> musiciens extrêmement bien organisé. Quelle vie musicale trouva-t-il à Nap<strong>les</strong> ?<br />

246 Felis passa une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> sa carrière à Bari <strong>et</strong> à Prague. Celle-ci fut entrecoupée cependant <strong>de</strong> quelques<br />

séjours napolitains. Sur Stefano Felis, voir LARSON Keith, The Unaccompanied Madrigal in Nap<strong>les</strong>, op. cit., vol.<br />

1, p. 339-360 <strong>et</strong> MYERS Patricia Ann, « Felis, Stefano », Grove Music Online,<br />

http://www.grovemusic.com/shared/views/article.html?section=music.09445, page consultée le 12 juill<strong>et</strong> 2007.<br />

247 Pomponio Nenna participa aussi au Quarto libro <strong>de</strong> Felis ainsi qu’à son Primo libro <strong>de</strong> madrigali a cinque<br />

voci (Venezia, Gardano, 1585), <strong>et</strong> à son Quinto libro <strong>de</strong> madrigali a cinque voci (Venezia, Gardano, 1583).<br />

Scipione Dentice, Mutio Effrem <strong>et</strong> Rocco Rodio participèrent au Sesto libro <strong>de</strong> madrigali a cinque voci<br />

(Venezia, Gardano, 1591). On r<strong>et</strong>rouve aussi <strong>dans</strong> <strong>les</strong> publications <strong>de</strong> Felis <strong>les</strong> noms <strong>de</strong> nombreux compositeurs<br />

<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Bari, Gio. Battista Pace, Gio. Donato Vopa, Gio. De Marinis, ainsi que ceux <strong>de</strong> Gio. Francesco<br />

Violanta, Gio. Battista Venelli <strong>et</strong> <strong>de</strong> Ridolfo Romano. Le seul compositeur éloigné <strong>de</strong> la vie musicale du<br />

Royaume <strong>de</strong>s Deux-Sici<strong>les</strong> qui participa aux recueils <strong>de</strong> Felis est Philippe <strong>de</strong> Monte, qui toutefois passa une<br />

partie <strong>de</strong> sa vie à Nap<strong>les</strong>, <strong>et</strong> resta toujours en contact avec la vie musicale napolitaine.<br />

248 Sur ces recueils, voir supra, p. 33.<br />

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