ariosita et artificiosita dans les madrigaux de giovanni de macque

All’Illustrissimo
Signor Camillo Caetano Signor
Mio Osservandiss.
Io ho pensato col
dedicare a Vostra Signoria
Illustrissima questo mio novo
parto de Madrigaletti et
napolitane, far in uno istesso
tempo doppio acquisto, l’uno di
manifestarle con questo poco
segno, rispetto al merito suo,
ma grande rispetto alle forze
mie, qual sia l’osservanza, et
devotione mia verso di lei ;
l’altro di dar tal protettore a
queste mie fatiche, che quella
gratia, che forze da sé non
troveriano appresso de molti, la
conseguiscano sotto l’ombra
del nome suo, Ma come che si
sia, haverò interamente
sodisfatto a me stesso, quanto
saperò che non le siano state
discare, prezzando io sopra
tutte l’altre cose il giudizio suo
accompagnato da quella
cortesia, et amorevolezza con
che si fa schiavo chiunque la
conosce. Di Roma alli 25
Settembre 1582.
Di
Illustrissima
Vostra Signoria
Affettionatissimo
Servitore
À l’Illustrissime
Seigneur Camillo Caetano, mon
Seigneur très Respecté
J’ai pensé, en
dédicaçant à Votre Seigneurie
Illustrissime cette nouvelle
récolte de Madrigaletti et
napolitane, faire en un moment
une double acquisition. La
première est de pouvoir
manifester avec ce geste, petit
par rapport à votre mérite, mais
grand par rapport à mes forces,
quels sont mon respect et ma
dévotion envers vous. La
deuxième est de donner un tel
protecteur à mon labeur, que
cette grâce qu’il n’aurait peutêtre
acquis tout seul auprès de
beaucoup, il l’obtiendra sous
l’ombre de votre nom. Mais quoi
qu’il en soit, je ne serai
pleinement satisfait que lorsque
je saurai qu’il n’aura point été
rejeté par vous, estimant plus
que toute autre chose votre
jugement, accompagné de cette
courtoisie et de ces bontés qui
rendent esclave quiconque vous
connaît. De Rome le 25
septembre 1582.
De
Illustrissime
Votre Seigneurie
Le serviteur très
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