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ariosita et artificiosita dans les madrigaux de giovanni de macque

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La régularité <strong>de</strong>s valeurs rythmiques employées semble souligner en outre le caractère<br />

flui<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’écoulement <strong>de</strong> l’eau. Autre exemple <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>lage plus visuel que sonore, c<strong>et</strong>te<br />

plongée vers le grave sur mot s’inchina, s’incline :<br />

exemple musical 63 : Le Ninfe <strong>de</strong>l mar d’Adria (II.5, n. 12, brèves 28-29)<br />

Si Macque avait voulu s’en tenir à un simple eff<strong>et</strong> auditif, l’intervalle d’octave n’était<br />

probablement pas nécessaire.<br />

Couleur<br />

Les madrigalismes <strong>les</strong> plus strictement visuels sont cependant ceux qui recourent aux<br />

couleurs <strong>de</strong> la notation musicale – évi<strong>de</strong>mment limitées <strong>dans</strong> <strong>les</strong> imprimés au noir <strong>et</strong> au<br />

blanc 472 . Macque ne se sert pas <strong>de</strong>s notes noires du système <strong>de</strong> mensuration ternaire <strong>dans</strong><br />

ces recueils, mais utilise très souvent le contraste entre semi-minimes <strong>et</strong> fuses d’un côté <strong>et</strong><br />

minimes <strong>et</strong> semi-brèves <strong>de</strong> l’autre, <strong>les</strong> premières pour évoquer le noir, la nuit, l’obscurité,<br />

<strong>les</strong> secon<strong>de</strong>s pour la blancheur, la transparence ou la clarté (jour, neige, glace). Dans<br />

l’extrait suivant, <strong>les</strong> eff<strong>et</strong>s sont même combinés :<br />

exemple musical 64 : Quel dolce nodo che mi strinse il core (I.4, n. 9, brève 14-15)<br />

472 Comme le note Alfred Einstein, il n’est pas impossible que certains auteurs aient utilisé <strong>de</strong>s encres<br />

colorées pour peindre <strong>les</strong> rubis ou <strong>les</strong> vertes prairies <strong>dans</strong> <strong>les</strong> pièces manuscrites (voir EINSTEIN Alfred, The<br />

Italian Madrigal, op. cit., vol. 1, p. 242).<br />

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