Rapport da la cour des comptes 2010 (Tome 1) - Transparency

3.2 Projet de renforcement de l’AEP de Marrakech
Etudes et programmation du projet : le développement touristique de la ville et de sa banlieue, la
baisse importante des ressources en eau souterraines (chute de 64% en 10 ans) et le raccordement de
plusieurs localités voisines aux systèmes de Marrakech, ont amené l’ONEP et les services concernés à
assurer un suivi rapproché de l’évolution des besoins et la capacité des ressources en eau pour assurer
l’approvisionnement sans déficit et limiter le risque d’un surcoût d’investissement. C’est ainsi que :
• les filtres sous pression (200 l/s) ont été mis en service en 2005 pour combler la baisse importante
et imprévue constatée dans les ressources souterraines qui sont passées de 591 l/s en 2003 à 389
l/s en 2004, soit une chute de 202 l/s ;
ème
• une 2 tranche (700 l/s) a été mise en service en 2008 dont la conception a tenu compte des
ressources souterraines initiales sans la diminution de 200 l/s ;
ème
• une 3 tranche de la station de traitement pour 1.000 l/s est en cours de réalisation pour
répondre aux besoins jusqu’à l’horizon 2017. En effet, les besoins de pointe effectifs constatés
en 2010 sont de 2628 l/s alors que les ressources exploitées sont de 2665 l/s, d’où la nécessité
de mettre en service cette tranche en 2011.
• à partir de 2017, un projet d’AEP à partir du barrage El Massira sur l’oued Oum Er Rbiaa est
prévu pour satisfaire les besoins à long terme.
En ce qui concerne le coût, il y a lieu de distinguer entre le coût de la 3 e tranche (1000l/s) qui est de 202
millions de dirhams et le coût de 140 millions de dirhams correspondant à la réalisation d’une prise au
niveau du barrage Lalla Takerkoust et d’une conduite d’eau brute à partir de ce barrage pour sécuriser
l’alimentation, réduire les pertes d’eau entre ce barrage et la prise d’eau actuelle (puits de chute) et
libérer les ouvrages d’irrigation qui servent actuellement à acheminer les eaux à partir du barrage Lalla
Takerkoust.
Concernant les ajournements des travaux du lot « conduites eaux brutes », liés principalement à
l’opposition de certains propriétaires et à l’attente de l’accord de l’orMVah pour le raccordement de
ladite conduite à l’ouvrage de prise, ils n’ont eu aucun impact sur l’allongement du délai de réalisation
du lot «station de traitement», tel que le confirment les notes d’achèvement correspondantes.
Exécution des travaux :
• Le laboratoire et la tour qui le surplombe, prévus dans le CPS (article III.4.C, page 60, volume
2/2) n’ont pas été réalisés et donc non payés, du fait que la conception initiale ne répondait plus
aux nouvelles exigences des normes de qualité et de sécurité. Ainsi, il a été décidé de l’intégrer au
niveau de la 3 ème tranche d’AEP de Marrakech (1000 l/s) dont les travaux sont en cours.
• Le mode d’injection adopté pour le chlore (injection directe sans diffuseur) a été jugé, dans le
cadre du concours, suffisant pour une bonne action du réactif tel que le confirme l’exploitation
actuelle.
• tous les systèmes de commande, aussi bien manuelles qu’automatiques, ont été essayés et
fonctionnent correctement.
• Lors de la tranche 2, le doublement de la conduite de rejet n’a pas été programmé et l’investissement
y afférent a été différé car les installations de recyclage des eaux de lavage et de traitement des
boues, réalisées dans le cadre de cette tranche, sont conçues pour zéro rejet additionnel pour
un fonctionnent à charge en MES moyenne. Les pics de MES observés exceptionnellement en
raPPort aNNuel de la Cour deS CoMPteS -
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