Rapport da la cour des comptes 2010 (Tome 1) - Transparency

des artisans et la création d’un point touristique à proximité de la fameuse Palmeraie de Marrakech.
L’appréciation de la réalisation de ce projet a donné lieu aux observations suivantes :
En l’absence d’une note de présentation qui fait ressortir l’estimation globale du coût de projet,
l’exécution des travaux relatifs audit projet se fait par tranches engagées en fonction des crédits
disponibles pendant l’année budgétaire. Depuis 2006 et jusqu’au mois de juin 2010, l’exécution de
ce projet n’a pas dépassé le stade de réalisation des gros œuvres. Et pourtant, les paiements effectués
durant cette période sont de l’ordre de 6.665.706,00DH, dont 2.000.000,00DH sont supportés par le
budget du conseil régional de Marrakech.
Sur le plan technique, les études architecturales ont été établies sur la base d’un plan de distribution
globale sans aucune indication ni de tranches ni de phasage lors de l’exécution.
Par ailleurs, la visite du chantier a permis de soulever plusieurs anomalies qui entachent l’exécution des
travaux. Ces observations peuvent être résumées dans ce qui suit :
• l’exposition des bétons et des aciers en terrasses aux intempéries pendant des périodes plus
au moins longues sans protection par une étanchéité adéquate cause des dégradations lisibles
sur tous les ouvrages. Le redémarrage des travaux nécessiterait des traitements techniques de
l’existant en vue de résoudre les problèmes de croûtes de rouille des aciers et de ségrégations des
bétons ;
• Les parties déjà exécutées de l’ouvrage présentent plusieurs ségrégations au niveau des bétons
coulés à des dates différentes ; le manque de préparation des surfaces de reprise crée des fissures
apparentes partout dans les bâtiments ;
• Plusieurs poteaux présentent des anomalies de ségrégation et de non homogénéité des bétons
dus au mauvais malaxage et aux procédés de vibration des bétons ; ces anomalies sont souvent
maquillées par des enduits appliqués ultérieurement ;
• Existence de dalles fléchies et non étayées constituant un danger éminent sur la sécurité des
ouvriers et les usagers du chantier ;
• Existence de plusieurs anomalies concernant l’alignement des poteaux, murs en voile et des
poutres.
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