Rapport da la cour des comptes 2010 (Tome 1) - Transparency

Surestimation des besoins à la base des études
un écart important existe entre les données d’exploitation et les données ayant servi de base à la
caractérisation et au dimensionnement du projet. les écarts entre le débit nominal et le débit maximal
exploité sont présentés par le tableau suivant :
Année
Débit minimal
exploité (en l/s)
Pourcentage par
rapport au débit
nominal (%)
Débit maximal
exploité
Pourcentage par rapport
au débit nominal (%)
2007 57 6 411 42
2008 43 4,4 447 46
2009 79 8 344 35,5
Implantation de la station de traitement dans une zone inondable
Le choix du lieu d’implantation de la station de traitement dans une zone inondable a eu pour
conséquences :
• Le coût global des travaux de protection et de remise en état a été évalué à 8.700.000,00DH, pour
la seule inondation du 18/08/2010, sans évoquer les conséquences de l’arrêt de la production
pendant 22h ;
• Le coût de la réparation de la clôture et l’élargissement du canal d’évacuation des eaux pluviales
a été estimé à 1.500.000,00 DH ;
• Les pertes occasionnées par ces inondations en pièces de rechange et en réactifs s’élèvent
respectivement à 795.600,00 DH et à 61.227,84 DH.
Critique du choix de la prise d’eau brute
La solution technique choisie est unique au Maroc. Comme il a été constaté sur place, les équipements
sont immergés, et même ceux qui sont apparents, nécessitent, pour leur entretien et maintenance,
des compétences techniques dont l’ONEP ne dispose pas. En effet, les travaux doivent se réaliser
en milieu aquatique et exigent des compétences spécifiques. Il y a lieu de s’interroger sur l’intérêt
de recourir à nouveau à cette technologie, qui a montré ses limites, sur les sites d’Ouarzazate et de
Tiznit.La modification qui a été apportée a entraîné des dépenses supplémentaires ayant conduit à
l’établissement d’une multitude d’avenants et ayant généré un surcoût de 4.537.779,24 DH.
Pannes récurrentes au niveau de la station de pompage SP2 (eau brute)
Le coût relatif à la remise en état de la station de pompage SP2 (eau brute) suite à des pannes récurrentes
est estimé à 1.400.232,00 DH.
Défaillances des conduites
• Le nombre d’incidents relevés depuis la mise en service du projet (27/7/2007) jusqu’au mois
d’août 2010, s’élève à 120 incidents dont 50 pour la seule conduite d’Oujda.
• La suspension de la fourniture d’eau sur le seul tronçon d’Oujda a duré 2270 heures, soit plus de
trois (03) mois. S’agissant des eaux brutes, l’arrêt de la fourniture d’eau s’est élevé à 455 heures.
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