Rapport da la cour des comptes 2010 (Tome 1) - Transparency

d’autre part, l’université ne dispose pas encore d’un service d’audit étant donné que le projet
d’organigramme n’a pas été approuvé par le ministère de tutelle et le ministère de l’économie et des
finances.
ii) Le rapport note aussi des modifications dans les travaux des projets réalisés et en cours. Il faut savoir
que la programmation et la réalisation de projets d’aménagement et de construction répondant aux
besoins de l’université nécessitent des investissements autres que financiers. L’encadrement technicoadministratif
ainsi que l’analyse approfondie des besoins en espace et en temps, dans toutes leurs
composantes, demeurent les pierres angulaires d’une telle édification.
Ainsi, une unité technique composée d’un architecte et d’un technicien a été chargée du suivi de toutes
les constructions qu’a réalisées l’UM5A, au moment où la plupart des universités nationales a eu
recours à un organisme semi-étatique prélevant au passage 5% de la valeur des marchés.
L’UM5A et tous ses établissements sont, aussi, soumis à l’urgence dans la programmation et la
réalisation des projets (45.000 m² couvert en 6 ans). D’où les nombreuses difficultés à cerner, justement
et rapidement, les besoins de chaque établissement vu les spécificités de chacun d’eux et la diversité des
enseignements qui y sont assurés.
A cela s’ajoutent les nombreux changements d’orientation pédagogique, survenus après la définition du
programme ou pendant l’exécution du projet. Ces changements quant à la finalité du projet engendrent
des modifications dans la nature et les quantités des prestations ainsi que des extensions incontrôlées
de délais d’exécution des travaux. Ces modifications se traduisent par des quantités de travaux exécutés
mais non incluses dans le décompte définitif, faute de maîtrise de la méthode d’intégration de ces
travaux dans la situation de règlement définitif. Ainsi que des calendriers des travaux qui ne reflètent
pas leur état réel d’avancement.
Les modifications en augmentation ou en diminution sont consignées dans les procès-verbaux des
réunions de chantiers signés par l’architecte, le représentant du bureau d’études, le représentant du
bureau de contrôle, les représentants du maître d’ouvrage, le représentant du maître d’œuvre, l’utilisateur
ou son représentant, etc. Ces procès-verbaux sont présentés au président qui les valide et donne le feu
vert pour l’exécution. Malheureusement, au départ, il est quasiment impossible de déterminer, avec
exactitude, la quantité à diminuer ou à augmenter avant la réalisation des travaux et l’élaboration de la
situation définitive. Encore un point faible de la réglementation des marchés publics.
iii) Les détails des réponses relatives aux marchés spécifiés dans le rapport de la mission de la CDC
relèvent du point ii) ci-dessus et ont été précisés dans la réponse de l’UM5A.
iv)Notons que l’université a déployé de grands efforts de suivi des constructions pour un meilleur
produit sans toucher aux normes du domaine en réalisant de meilleurs résultats du point vue coût de
construction. Ainsi, le prix de revient du m² bâti fini des constructions à l’UM5A varie entre 2000 DH
et 4000 DH qui est loin des coûts réalisés sur le marché.
Au vu du volume des réalisations en projets d’aménagement et de construction pour l’UM5A, il
apparaît que le degré de maîtrise du personnel technico-administratif est relativement très bon et les
sommes économisées sont très importantes.
(…)
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