Rapport da la cour des comptes 2010 (Tome 1) - Transparency

montré des concentrations en conductivité variant entre 2210 et 3010 us/cm au niveau des puits n°
IRE 900/88 et une contamination bactériologique du puits n° IRE 926/88.
• Manque de protection de certains forages
Certains forages ne sont pas dotés d’un périmètre de protection et par conséquent, certaines
constructions se sont implantées à côté de ces forages avec parfois leurs fosses sceptiques, ce qui
constitue un grand risque de pollution pour ces eaux souterraines. Cela concerne des forages qui ont
été visités à Berkane, Essaouira, Bni Rzine, Safi, Ain Chgueg, Ouled Taib (Fès).
‣ Absence de vision qui induit des interventions en urgence pour palier aux risques de
pollution qui parfois ne relèvent pas de la compétence de l’ONEP
L’ONEP a déboursé près de 49,3 millions de DH en deux années en matière de travaux appelés
«
d’urgence » afin de protéger ses zones de captage des pollutions éminentes.
L’ONEP supporte souvent des coûts générés par des pollutions qui ne relèvent pas du champ de ses
compétences.
‣ Des rapports d’impact rarement établis
les activités des projets liées à la construction ou l’extension des stations de traitement des eaux et
celles liées à l’assainissement liquide font partie de la liste des projets soumis à l’étude d’impact sur
l’environnement. or, l’oNeP ne réalise pas les études d’impact de ses projets. Seule une enquête
préalable est élaborée pour un nombre restreint de projets.
2-Conformité des rejets des STEP exploitées
La pollution est évaluée en termes de quantité de Demande Biochimique en Oxygène sur 5 jours
(DBO5 en mg O 2
/l) 7 générée par chaque centre. Les investigations menées ont permis de relever les
observations suivantes :
‣ Retard en matière de normalisation des rejets
l’analyse des données de suivi de 2009 relatives à la qualité des rejets des SteP et à leur conformité
par rapport à l’arrêté n°1607-06 du 25 juillet 2006 fixant les normes de rejet, révèle que :
• 17 STEP en exploitation ont été mises en service avant août 2006 et pour lesquelles la norme sur
les rejets ne s’appliquera qu’en 2012;
• 5 STEP en exploitation mises en service après août 2006 et devant être conformes aux normes
de rejet, ne le sont pas (conformément à l’arrêté sus mentionné).
‣ Elimination insuffisante de l’Azote
Les procédés physiques et physico-chimiques d’élimination de l’azote (électrodialyse, résines
échangeuses d’ions, « stripage de l’ammoniaque » …) ne sont pas utilisés dans les traitements des eaux
usées pour des raisons de rendement et de coût.
‣ Absence de traitement des rejets de la zone industrielle de Berrechid
L’ONEP exploite l’assainissement de Berrechid. Or, force est de constater que la zone industrielle
(Chimie-parachimie, agroalimentaire -huiles-, textile et cuir…) de Berrechid déverse ses effluents
7 La DBO5 est la quantité d’oxygène nécessaire pour la dégradation de la matière organique d’un litre d’eaux usées par les micro-orga-
nismes et sur cinq jours.
raPPort aNNuel de la Cour deS CoMPteS -
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