Rapport da la cour des comptes 2010 (Tome 1) - Transparency

Il est recommandé au CHIS d’optimiser sa gestion des approvisionnements et des stocks des médicaments
Par ailleurs, l’organigramme du CHIS comprend un service administratif appelé : service de coordination
et de régulation des urgences chargé de contribuer et de veiller à la régulation du ramassage médicalisé
des victimes des accidents de la route ou autres catastrophes, en vue de créer un service médical des
urgences régional (SMUR) pour assurer l’écoute au niveau de deux régions de Rabat-Salé Zemmour
Zair et Gharb Cherarda Béni-Hsein.chargé.
Or, la mission relative à la régulation du ramassage médicalisé des victimes des accidents de la route ou
autres catastrophes, ne figure pas parmi les attributions du CHIS, d’une part et d’autre part, son activité
ne justifie pas les dépenses effectuées : 13.251.603,00DH pour la construction de son local dont la
majorité des bureaux sont occupés par des services administratifs ; 3.197.156,00DH pour le matériel
informatique et télécommunication, 2.000.000,00DH pour le matériel de transports, 725.000,00DH
pour l’équipent de transport sanitaire et 400.000,00 DH comme charge de fonctionnement non
compris les salaires de 27 personnes : 14 médecins généralistes, 8 techniciens, 5 infirmiers et un agent
de service.
En effet, pour les années 2008 et 2009, ce service a réalisé en 2008 : 5731 appels téléphoniques reçus
dont 4477 ont été satisfaits ; soit 78% et 1254 appels téléphoniques ont été annulés pour plusieurs
raisons : par le conseil médical, non disponibilité de place, annulation par le médecin régulateur, refus
par l’hôpital receveur sans aucune précision des motifs de refus, non disponibilité de l’ambulance etc.
Soit 22%. En moyenne le service reçoit 15 appels par jour. En 2009, et pour les 8 premiers mois de
l’année ; 3197 appels téléphoniques reçus dont 913 ont été annulés ; soit 9 appels téléphoniques en
moyenne par jour. Son activité a régressé, par rapport à la même période de l’année 2008 de l’ordre de
25%. Une activité qui ne nécessite pas la mobilisation d’un effectif important de 27 personnes.
E. Ressources humaines
Le personnel du CHIS gagnerait à être rajeuni, notamment, le personnel paramédical. En effet, au 31
décembre 2010, plus de 60% du personnel paramédical ont un âge supérieur à 53 ans et à l’horizon de
2014, le CHIS enregistra 431 départs à la retraite pour limites d’âge (médecins et infirmiers).
La majorité des services hospitaliers souffre d’insuffisance du personnel infirmier. En effet : Le
ratio lits/ infirmier varie entre 10 et 20 la matinée et entre 20 et 40 la nuit. Certains services hospitaliers
sont contraints de fermer leurs portes les weekends et les jours fériés, à cause du manque du personnel
paramédical de garde. C’est le cas des services de la rhumatologie à l’Hôpital El Ayachi à Salé. Sur
la base de la circulaire du ministre de la santé qui a fixé, comme norme 3 lits par infirmier en ce qui
concerne les CHU, le besoin minimum en personnel infirmier a été estimé à 412 personnes, selon le
Plan de développement du CHIS (2009-2012).
Cette pénurie en ressources humaines, touche également le personnel administratif : Un caissier pour
100 personnes en moyenne, un agent du bureau d’admissions et de facturation pour 60 personnes en
moyenne...
En plus, le système appliqué par le CHIS concernant les heures de garde, aggrave davantage cette
pénurie. En effet, le CHIS continue à appliquer le système de récupération pour les heures de garde,
malgré la mise en œuvre du texte instituant le système du paiement en lieu et place du système de
récupération (décret n° 2.06.623 du 13/4/2007 et son arrêté d’application n° 1940-08 du 23 octobre
2008 applicables au personnel médical et paramédical relevant du ministère de la santé et des CHU) et
malgré la disponibilité des crédits nécessaires à cette opération (9.500.000,00 DH en 2008).
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