Rapport da la cour des comptes 2010 (Tome 1) - Transparency

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Solution 4 : Prise en aval du site de Tamri (154,96 millions DH), abandonnée en raison de la
pollution du site.
Parmi ces quatre solutions, le choix s’est porté sur la solution de prise au fil de l’eau au niveau de
l’ancienne station hydraulogique (troisième solution). A ce niveau, il convient de noter que les arbitrages
opérés pour le choix de cette solution n’ont pas été rationnels. En effet, si l’on s’en tient aux seuls
coûts économiques, les 10 % de différence existants entre les deux solutions envisagées (1 et 3) sont
négligeables au regard de l’intention récente de l’ONEP de réaliser la prise d’eau brute à partir du
barrage My Abdallah, c’est-à-dire un retour à la première solution notamment avec l’abandon du
projet du barrage de Tamri.
Par ailleurs, ladite différence de 10 % du coût économique qui a pesé en faveur du choix de la solution
3 est devenue caduque puisque le montant global de la facture énergétique de la station de pompage
d’eau brute payée durant ces trois dernières années correspond aux 10% sus mentionnés.
L’ONEP aurait pu orienter son choix en prenant en considération d’autres éléments notamment,
l’économie sur les coûts d’exploitation (frais du personnel, d’entretien et d’énergie), les coûts de
traitement (l’eau de la retenue a été déclarée par l’étude d’excellente qualité), les coûts d’investissements
(certains équipements ne seront pas nécessaires au niveau de la station de traitement, comme les
débourbeurs), les pertes d’eau qui sont nulles (pas de prélèvements illicites, ni d’infiltration sur les
lâchers) et la sécurité de l’amenée d’eau brute.
Changement de la prise d’eau brute de la station Tamri
les responsables de l’oNeP ont lancé des études pour la réalisation de travaux de conduite des eaux
brutes directement à partir du barrage My Abdallah et ont abandonné ainsi le complexe déjà réalisé.
Ainsi, il y a lieu de s’interroger sur le devenir des investissements réalisés au niveau de l’actuelle station
de prise d’eau brute qui représentent plus de 30% du coût global de la station de traitement (le coût
global HT des travaux du site et des stations de pompage étant de 37.368.993,01 DH) et environ 10%
de l’ensemble du coût du projet de l’AEP d’Agadir, à partir du barrage My Abdallah.
Insuffisances relatives à l’assistance technique au projet
L’assistance technique a fait l’objet du marché n°117S/DTI/02. Le montant du décompte définitif du
marché en plus des avenants 1 à 4, est de l’ordre de 13.006.780,92 DH TTC en plus de 195.261.519,63
¥ (équivalent à 13.947.251,40 DH). Cette assistance a été rémunérée pour l’ensemble des composantes
du projet sans que certaines prestations ne soient exécutées notamment celles relatives au système de
télé-contrôle centralisé prévu par le CPS du marché.
Dépassement du budget prévisionnel du projet
Le projet de renforcement de l’AEP du Grand Agadir y compris l’installation de filtres sous pression,
a enregistré un écart important de l’ordre de 26.115.098,20 DH entre le montant initial prévisionnel
(506.849.000,00 DH) et la situation des paiements réellement effectués (532.964.098,20 DH).
Insuffisance dans la gestion du prêt de l’agence japonaise de coopération internationale
(JBIC)
Le projet d’AEP d’Agadir financé par la JBIC a connu des retards dans sa réalisation qui a été prévue
initialement pour le mois de mars 2004. Ce délai a été prorogé jusqu’au mois de février 2005 ; ce qui
a entrainé des surcoûts de ce projet, puisque l’ONEP versera les intérêts sur le principal déboursé et
l’encours conformément à l’article n°2 du prêt. Le projet n’a été achevé que le mois de décembre 2009.
Le montant total des intérêts payés s’élève à 30.737.912,57DH.
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