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Rapport da la cour des comptes 2010 (Tome 1) - Transparency

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‣ Des tentatives infructueuses pour sortir les A321<br />

En 2006, sous l’effet de <strong>la</strong> baisse de ses recettes et <strong>la</strong> dégra<strong>da</strong>tion de ses résultats, imputées au changement<br />

structurel de l’environnement concurrentiel, <strong>la</strong> compagnie s’est rendue compte de <strong>la</strong> nécessite de <strong>la</strong><br />

réduction de ses coûts et que l’atteinte de cet objectif passe impérativement par l’harmonisation de sa<br />

flotte.<br />

En août 2007, l’étude réalisée pour l’harmonisation de <strong>la</strong> flotte a abouti à <strong>la</strong> nécessité de mettre en<br />

vente les quatre A321 récemment acquis, malgré que leur âge moyen ne dépasse pas 3,5 ans. Ainsi, le<br />

26 novembre 2007, six mois seulement après <strong>la</strong> livraison du dernier avion A321, RAM a <strong>la</strong>ncé un appel<br />

d’offres pour leur cession.<br />

L’étude <strong>des</strong> offres a montré que <strong>la</strong> cession devait engendrer une perte considérable d’environs 226,9<br />

millions DH. Ceci, en plus du coût du rachat <strong>des</strong> emprunts contractés pour leur financement.<br />

Suite au résultat de cet appel d’offres infructueux, raM a abandonné le projet de cession et a décidé,<br />

en 2008, de les p<strong>la</strong>cer sur le marché en location longue durée. Cepen<strong>da</strong>nt jusqu’à fin <strong>2010</strong>, <strong>la</strong> compagnie<br />

n’a pas pu les p<strong>la</strong>cer sur ce marché. Ce qui l’a contraint à les garder <strong>da</strong>ns sa flotte malgré leurs contreperformances.<br />

4. Cas de <strong>la</strong> flotte long <strong>cour</strong>rier<br />

Malgré le fait que le chiffrage économique et financier <strong>da</strong>ns le cadre de l’appel d’offres pour le p<strong>la</strong>n de<br />

flotte 2002-2012, avait montré que le modèle Airbus A330-200 d’une capacité plus grande (284 sièges)<br />

que le Boeing B776-300 (229 sièges), offrait un coût unitaire par siège plus intéressant, le conseil<br />

d’administration, <strong>da</strong>ns sa session de novembre 2000, a retenu l’offre de Boeing pour deux avions long<br />

<strong>cour</strong>rier du modèle B767.<br />

Toutefois, cette décision du conseil d’administration n’a pas été respectée. En effet, <strong>la</strong> compagnie<br />

a décidé de surseoir à l’achat <strong>des</strong> avions retenus <strong>da</strong>ns le cadre de l’appel d’offres et de procéder à<br />

<strong>la</strong> location de deux B767-300 sans saisir de nouveau le conseil d’administration pour <strong>la</strong> décision de<br />

location.<br />

Ainsi, sans re<strong>cour</strong>ir à <strong>la</strong> concurrence, <strong>la</strong> compagnie a décidé <strong>la</strong> location, pour une durée de sept ans,<br />

deux B767-300. Cette opération dénote une insuffisance lors de <strong>la</strong> négociation <strong>des</strong> termes de contrat<br />

puisqu’elle ne permettait pas à <strong>la</strong> compagnie <strong>la</strong> souplesse nécessaire pour l’ajustement de sa flotte, qui<br />

est l’argumentaire de base justifiant le re<strong>cour</strong>s à <strong>la</strong> location.<br />

En outre, l’examen de cette opération a révélé que RAM n’était pas suffisamment préparée pour<br />

négocier ce genre de contrats. En effet, après les événements du 11 septembre 2001, et face au risque<br />

de chute du trafic sur les marchés de l’Amérique du Nord, <strong>la</strong> compagnie avait essayé d’annuler cette<br />

location mais le contrat, tel que conçu, ne le permettait pas.<br />

Par ailleurs, le 29 Juillet 2005, le conseil d’administration a autorisé l’acquisition de cinq avions Boeing<br />

B787 de nouvelle génération non encore commercialisés dont deux devaient remp<strong>la</strong>cer les B767-300<br />

loués et dont <strong>la</strong> restitution était prévue pour début 2009. Cepen<strong>da</strong>nt, vu que Boeing a eu <strong>des</strong> problèmes<br />

<strong>da</strong>ns <strong>la</strong> construction du nouveau modèle B787, RAM s’est donc trouvée <strong>da</strong>ns l’obligation de demander<br />

<strong>la</strong> prolongation de <strong>la</strong> durée de location pour pouvoir sécuriser son programme.<br />

La Cour <strong>des</strong> <strong>comptes</strong> a noté que <strong>la</strong> location <strong>des</strong> deux avions B767-300, prévue initialement pour une<br />

durée de sept ans, a fait l’objet de plusieurs prolongations ayant augmenté <strong>la</strong> durée totale <strong>des</strong> locations<br />

à 14 ans et 10 mois pour le premier avion et 15 ans pour le second. Ainsi, cette opération de location<br />

qui dépasse <strong>la</strong> durée habituelle de financement d’avions neufs acquis en propriété (12 ans), s’avère<br />

26 raPPort aNNuel de <strong>la</strong> Cour deS CoMPteS -

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