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Rapport da la cour des comptes 2010 (Tome 1) - Transparency

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Concernant l’activité du bloc opératoire central, l’examen <strong>des</strong> bi<strong>la</strong>ns d’activité, avant et après sa<br />

rénovation en fin 2009 ; sachant que ce bloc a été fermé pen<strong>da</strong>nt 3 ans, a révélé l’absence d’amélioration<br />

en matière d’opérations chirurgicales programmées. Ainsi, l’activité a connu une régression continue<br />

atteignant une moyenne de -3,56 en <strong>2010</strong> par rapport à 2009.<br />

Concernant les performances <strong>des</strong> chirurgiens opérant au niveau du bloc opératoire central ; il a été<br />

relevé que, les 60 chirurgiens de l’hôpital (en chirurgie viscérale, vascu<strong>la</strong>ire, en urologie en chirurgie<br />

thoracique, chirurgie p<strong>la</strong>stique) dont 47 sont <strong>des</strong> seniors n’ont réalisé que 5386 opérations chirurgicales<br />

en 2009. Soit 90 opérations chirurgicales par année (221 jours ouvrables) et par chirurgien. C’est-à-dire<br />

seulement un acte par chirurgien tous les deux jours ouvrables.<br />

• Certificats médicaux légaux<br />

En ce qui concerne les recettes <strong>des</strong> certificats médicaux légaux <strong>des</strong> accidents de travail ; il a été constaté,<br />

qu’aucun système de contrôle de cette activité n’a été mis en p<strong>la</strong>ce pour que les recettes passent à <strong>la</strong><br />

caisse de l’hôpital. En effet, quelques chirurgiens, parmi ceux qui assurent <strong>la</strong> garde <strong>da</strong>ns les services<br />

hospitaliers délivrent, toutes sortes <strong>des</strong> certificats médicaux légaux sur un papier non formalisé et non<br />

contrôlé et les droits perçus sont directement partagés entre les chirurgiens sous forme d’indemnité de<br />

garde. Or, aucun texte n’autorise cette pratique.<br />

• Pharmacie centrale de l’hôpital<br />

L’HIS ne dispose pas de pharmacie conçue <strong>da</strong>ns les normes. Il s’agit en fait d’un ensemble de locaux<br />

servant au stockage <strong>des</strong> médicaments, fongibles, produits et dispositifs médicaux, situés au niveau du<br />

1er sous-sol du bâtiment principal de l’hôpital. Ces locaux ne sont ni aérés, ni ensoleillés, ni climatisés. Ils<br />

sont traversés par les conduites <strong>des</strong> flui<strong>des</strong> médicaux essentiellement, l’oxygène et par les canalisations<br />

<strong>des</strong> eaux usées. Le stockage de ces produits <strong>da</strong>ns ces conditions expose à <strong>la</strong> fois le personnel et les<br />

produits aux risques de feu et de détérioration, en cas de fuite <strong>des</strong> flui<strong>des</strong> ou <strong>des</strong> eaux usées. A ce titre,<br />

il convient de signaler que <strong>la</strong> pharmacie centrale de l’hôpital ne dispose pas d’issue de se<strong>cour</strong>s et son<br />

réseau d’assainissement est mal entretenu.<br />

En outre, <strong>la</strong> chambre froide de <strong>la</strong> pharmacie est en panne et les produits pharmaceutiques nécessitant le<br />

stockage <strong>da</strong>ns <strong>des</strong> conditions de température basse sont stockés à <strong>la</strong> chambre froide de <strong>la</strong> cuisine. Cette<br />

chambre n’est pas dotée de système d’alerte qui se déclenche en cas d’augmentation de <strong>la</strong> température<br />

et n’a jamais été sondée pour s’assurer de <strong>la</strong> véracité de <strong>la</strong> température qu’elle affiche.<br />

• Infections nosocomiales<br />

Selon une étude réalisée en 2006 et dont les résultats ont été publiés en 2007, <strong>la</strong> prévalence <strong>des</strong> infections<br />

nosocomiales est de l’ordre de 17,8% constituant ainsi, une <strong>des</strong> prévalences les plus élevées <strong>da</strong>ns le<br />

monde. Dans les services de réanimation, cette prévalence remonte à 50%. Cette situation implique<br />

que pratiquement un ma<strong>la</strong>de sur cinq attrape une infection au niveau de l’hôpital et un sur deux pour<br />

les patients du service de réanimation. en outre, il a été relevé, selon une étude d’incidence réalisée<br />

au service de <strong>la</strong> réanimation médicale, que l’incidence de ces infections nosocomiales est parmi les<br />

plus élevées <strong>da</strong>ns le monde : 23,5 pour 1000 jours d’hospitalisation. La prolongation de <strong>la</strong> durée de<br />

séjour est de 22,7 jours augmentant <strong>la</strong> charge de travail et le coût, et bloquant <strong>des</strong> lits d’admission. La<br />

surmortalité attribuable aux infections nosocomiales est estimée à 38,3%.<br />

Malgré ces constats inquiétant, et à l’exception d’une action réalisée en 2008 en col<strong>la</strong>boration avec<br />

le service <strong>des</strong> soins infirmiers appelée : «Opération Big-Clean 2008 », le Comité de lutte contre<br />

les infections nosocomiales n’a pas réellement entrepris d’actions sérieuses pour <strong>la</strong> sensibilisation<br />

452 raPPort aNNuel de <strong>la</strong> Cour deS CoMPteS -

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