Rapport da la cour des comptes 2010 (Tome 1) - Transparency

D. Cas du Centre International des Conférences et des Expositions de
Casablanca
L’Office s’est lancé, depuis 1993, dans un projet n’ayant aucun lien avec sa mission telle que définie par
le dahir n°1-58-021 du 20 janvier 1958. Il s’agit de la construction et la gestion du Centre International
des Conférences et des Expositions de Casablanca (CICEC). A fin 2008, le coût global du projet a
atteint, la somme de 297 millions de DH.
Dès le début du projet en 1993, le Ministère des finances a été impliqué depuis la conception du projet
jusqu’à la phase de sa réalisation et de son exploitation. Malgré cette implication excessive du Ministère
de tutelle, l’Office, en tant que maître d’ouvrage et gestionnaire du CICEC, a l’entière responsabilité
quant à la vision et au calendrier de réalisation de ce Centre.
Le lancement du projet a été décidé au vu d’études préalables insuffisantes, qu’il s’agisse de l’analyse
des besoins et des caractéristiques techniques ou du coût de la réalisation du projet. Ce qui a engendré
des problèmes durant la phase d’exécution du projet, à savoir le retard dans sa réalisation, l’arrêt des
travaux et les modifications fréquentes.
La réalisation du CICEC a pris une longue durée. Il a été lancé en 1993 et jusqu’à fin 2009, les travaux
ne sont pas encore achevés. Aucun marché n’a été réalisé dans les délais contractuels prévus par les
cahiers des charges. A fin 2009, certains marchés ne sont pas encore réceptionnés après plus de cinq
ans depuis leur lancement.
Actuellement, le centre reste largement sous-exploité à cause de l’absence d’un mode de gestion
approprié, d’une politique commerciale et d’un personnel qualifié. Le nombre de manifestations
qui y ont été organisées, durant la période 2002 à 2010, a atteint en moyenne, 15 par an avec une
occupation moyenne de 39 jours par année, alors qu’il a mobilisé des investissements importants pour
sa construction. Jusqu’à 2010, l’Office des changes n’a pas encore arrêté de vision quant à l’avenir de
cet ouvrage.
La Cour des comptes recommande au Ministère des finances de prendre une décision dans le sens de faire sortir le
CICEC du champ de responsabilité de l’Office des changes et de définir un mode de gestion approprié permettant de le
rentabiliser.
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