Rapport da la cour des comptes 2010 (Tome 1) - Transparency

Le deuxième argument avancé par le maître d’œuvre et accepté par les membres de la commission
pour tolérer une occupation partielle dudit dégagement consiste en la situation du projet à l’angle d’un
ilot et dans l’enveloppe architecturale d’un rond point sur une avenue importante. C’était un projet de
repère architectural à réussir. L’augmentation de l’emprise constructible au sol était nécessaire pour
permettre ou au moins faciliter l’étude et la conception d’un traitement d’angle réussi.
L’environnement du projet et la forme géométrique du rond point ainsi que les bâtiments limitrophes
valorisés (Immeuble Oumlil en 6 étages, immeubles des avocats et les autres immeubles situés sur
le même boulevard) comme le montre l’image ci-dessus ont été les éléments clés de l’octroi de la
dérogation demandée.
* Dérogations en contradiction avec les options initiales d’aménagement et les études
sectorielles préalables aux PA
1-Dérogation à la vocation des zones à faible densité. 2- inadéquation entre besoins initiaux et ceux engendrés par les
dérogations : contrarier les résultats des études socio économiques base des PA. 3-incohérences et préjudices (villas et
maisons individuelles)
A titre de rappel, l’une des options majeures du SDAU du Grand Agadir préconisaient au niveau de
la zone concernée (Bensergao et Dcheira) la mutation de l’ensemble de la zone de l’aéroport militaire
(250ha) en y prévoyant un nouveau centre urbain de forte densité. Cette option présentait une forme
de réponse à la tendance inévitable de l’extension et du développement urbain de l’agglomération
d’Agadir et aux besoins croissant en logement et services compte tenu de la forte attractivité de la
ville.
Dans la même optique, ledit SDAU prévoyait pour toute la partie non construite de Bensergao une
zone S8 dédiée aux grands équipements (privées et publics) comme transition et articulation entre le
centre urbain existant d’Agadir et celui projeté sur l’aéroport militaire.
Cette vision du Sdau a été contrariée par les nouvelles décisions prises pour maintenir ledit aéroport
et renoncer à l’idée de sa délocalisation. D’où l’impossibilité d’ouvrir à l’urbanisation ce grand espace
devant abriter un nouveau pôle urbain (plus de 250ha).
Façe à cette situation et compte tenu des tendances galopantes de l’urbanisation, une partie de la
zone S8 prévue initialement par le SDAU a été transformée en zone d’habitat et intégrée dans le plan
d’aménagement de Bensergao homologué en 2000 (Il s’agit de la zone abritant les lotissements Al
Wifaq, Haut Founty et Al Farah qui est totalement dédié au recasement des habitants des bidonvilles.
C’est ainsi que la partie restante de la zone S8 (54 ha) et inscrite dans le plan d’aménagement de
Bensergao, était défendue par l’Agence Urbaine dans une première phase, pour la préserver et
l’intégrer dans le PA de Bensergao et dans la seconde phase en s’opposant aux multiples tentatives de
dérogation et de changement de ce zonage S8 et ce, dans le but de ne pas compromettre les possibilités
d’aménagement futur de cette réserve foncière stratégique très convoitée de part sa situation et le
statut privé de ses terrains.
Suite à la première décision de dérogation dans la zone S8 du plan d’aménagement de Bensergao,
accordée à la Société « J... » pour la réalisation d’un ensemble immobilier et pour épargner la zone S8
des projets qui viendront se greffer à l’opération, l’Agence Urbaine s’est engagée avec ses partenaires
pour orienter cette extension urbaine inévitable vers la zone urbanisable limitrophe destinée aux zones
d’immeubles et d’habitat économique en R+2, en y intégrant l’ilot à l’extrémité de la zone S8 déjà
entamé par le projet de la société « J... ».
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