20.05.2014 Views

Rapport da la cour des comptes 2010 (Tome 1) - Transparency

Rapport da la cour des comptes 2010 (Tome 1) - Transparency

Rapport da la cour des comptes 2010 (Tome 1) - Transparency

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Par ailleurs, avec le processus de libéralisation <strong>da</strong>ns lequel le Maroc s’est engagé depuis les années 1980,<br />

l’Office a confié aux intermédiaires agréés l’exécution <strong>des</strong> transferts de fonds à l’étranger. Il a, ainsi,<br />

délégué une grande partie de ses attributions de base, à savoir <strong>la</strong> délivrance <strong>des</strong> autorisations.<br />

L’Office, procède désormais au contrôle a posteriori <strong>des</strong> opérations déléguées aux intermédiaires<br />

agréés pour en vérifier <strong>la</strong> régu<strong>la</strong>rité, et ce sans texte juridique autorisant ce transfert de prérogatives.<br />

Pour a<strong>da</strong>pter les textes juridiques à l’évolution de ses missions, l’Office procède à <strong>la</strong> réglementation<br />

<strong>des</strong> opérations de change par <strong>des</strong> circu<strong>la</strong>ires normatives, et ce en l’absence d’un texte lui conférant<br />

l’exercice d’un pouvoir réglementaire. En procé<strong>da</strong>nt ainsi, l’Office outrepasse ses compétences telles<br />

que prévues par <strong>la</strong> réglementation <strong>des</strong> changes en vigueur.<br />

La Cour <strong>des</strong> <strong>comptes</strong> recommande aux pouvoirs publics de :<br />

-<br />

-<br />

Mettre à jour le cadre juridique régissant le contrôle <strong>des</strong> changes ;<br />

Revoir <strong>la</strong> mission de l’Office <strong>des</strong> changes en vue de l’a<strong>da</strong>pter aux exigences actuelles;<br />

2- Appréciation de l’action de l’inspection<br />

le département de l’inspection effectue <strong>des</strong> enquêtes auprès <strong>des</strong> opérateurs économiques, intermédiaires<br />

agréés et de toute personne physique ou morale effectuant <strong>des</strong> opérations avec <strong>des</strong> opérateurs étrangers.<br />

Pen<strong>da</strong>nt <strong>la</strong> période de 2005 à <strong>2010</strong>, ce département a traité environ 2.320 dossiers.<br />

L’appréciation de l’action de l’inspection a permis de relever les observations suivantes :<br />

Confusion au niveau de <strong>la</strong> procédure régissant l’instruction <strong>des</strong> dossiers contentieux<br />

En matière de contentieux <strong>des</strong> changes, les procédures re<strong>la</strong>tives à l’instruction <strong>des</strong> dossiers, à <strong>la</strong><br />

négociation et à <strong>la</strong> transaction, telles qu’elles sont pratiquées ne sont pas suffisamment précisées par le<br />

Dahir de 1949 re<strong>la</strong>tif à <strong>la</strong> répression <strong>des</strong> infractions à <strong>la</strong> réglementation <strong>des</strong> changes. Elles sont <strong>la</strong>issées<br />

à l’appréciation du chef du département de l’inspection et du directeur de l’Office.<br />

Par ailleurs, faute de dé<strong>la</strong>i de prescription fixé par <strong>la</strong> réglementation <strong>des</strong> changes, <strong>la</strong> Cour <strong>des</strong> <strong>comptes</strong> a<br />

constaté que l’Office diligente <strong>des</strong> missions d’inspection d’opérations qui remontent à plusieurs années.<br />

Ce qui est de nature à renforcer le pouvoir discrétionnaire <strong>des</strong> inspecteurs de l’Office. D’ailleurs, tous les<br />

corps d’inspection, dont les textes sont plus ou moins récents, sont assortis de dé<strong>la</strong>i de prescription.<br />

Absence d’un cadre réglementaire régissant les transactions<br />

Le Dahir du 30 Août 1949 reste le seul référentiel juridique en matière <strong>des</strong> pénalités re<strong>la</strong>tives aux<br />

infractions ou tentatives d’infraction à <strong>la</strong> réglementation <strong>des</strong> changes. Ces infractions sont régu<strong>la</strong>risées<br />

soit par voie transactionnelle, soit par voie judicaire en col<strong>la</strong>boration avec l’administration <strong>des</strong> douanes<br />

et <strong>des</strong> impôts indirects (ADII).<br />

Pour faciliter et unifier les mo<strong>da</strong>lités de règlements transactionnels, l’Office a é<strong>la</strong>boré, en col<strong>la</strong>boration<br />

avec l’ADII, un barème d’amen<strong>des</strong> pour les règlements transactionnels. En plus du fait que ce barème<br />

n’a aucune valeur juridique, l’Office applique, <strong>da</strong>ns <strong>la</strong> pratique, différentes mo<strong>da</strong>lités de règlement<br />

transactionnel.<br />

Le directeur de l’Office dispose, ainsi, d’un pouvoir discrétionnaire très important qui devrait être<br />

encadré par <strong>la</strong> loi. Dans les faits, les amen<strong>des</strong> validées correspondent à un pourcentage forfaitaire <strong>des</strong><br />

montants en cause en l’absence de taux réglementaires.<br />

raPPort aNNuel de <strong>la</strong> Cour deS CoMPteS -<br />

217

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!