20.05.2014 Views

Rapport da la cour des comptes 2010 (Tome 1) - Transparency

Rapport da la cour des comptes 2010 (Tome 1) - Transparency

Rapport da la cour des comptes 2010 (Tome 1) - Transparency

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

fonds), <strong>la</strong> CCG octroie également <strong>la</strong> garantie sur <strong>la</strong> part du crédit bancaire lié au projet ou programme,<br />

ce qui augmente considérablement les engagements en faveur d’un même programme.<br />

Les comités d’octroi de garantie ou de cofinancement (surtout ceux composés de membres externes)<br />

ont souvent pour effet de retarder <strong>la</strong> procédure d’octroi par <strong>la</strong> difficulté de réunir les membres du<br />

comité et surtout eu égard à l’é<strong>la</strong>rgissement <strong>des</strong> conditions notamment en matière de sûretés.<br />

En outre, il a été noté que les crédits accordés par certains fonds gérés de cofinancement ou les<br />

garanties octroyées par les fonds de garantie s’adressent souvent à de gran<strong>des</strong> entreprises ou de grands<br />

promoteurs comme c’est le cas pour Renovotel (pas de p<strong>la</strong>fond) ou encore Fopep qui accorde <strong>des</strong><br />

crédits pouvant atteindre 15 millions DH en plus de <strong>la</strong> garantie de <strong>la</strong> part du crédit bancaire.<br />

4. Suivi<br />

Le suivi reste parmi les principales faiblesses constatées au niveau de <strong>la</strong> gestion de <strong>la</strong> CCG. Ainsi, est-il<br />

observé <strong>da</strong>ns le cas du cofinancement :<br />

- Des retards significatifs <strong>da</strong>ns les déblocages de crédits et un faible niveau <strong>des</strong> déblocages<br />

comparativement aux engagements ;<br />

- Un suivi sur pièces <strong>la</strong>rgement insuffisant, particulièrement à l’issue de l’adoption de l’approche<br />

du déblocage sur <strong>la</strong> base de simple appel de fonds par l’établissement bancaire ;<br />

- Le faible suivi <strong>des</strong> réalisations physiques lors de <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>des</strong> crédits et également après<br />

achèvement. Parmi les conséquences de cette situation, une faible assurance de <strong>la</strong> réalisation<br />

<strong>des</strong> résultats escomptés par les pouvoirs publics, et <strong>la</strong> non prise en charge, en temps opportun,<br />

<strong>des</strong> risques de non remboursement et mise en p<strong>la</strong>ce <strong>des</strong> provisions nécessaires ;<br />

- Les remboursements ne font pas l’objet d’un suivi rigoureux avec les banques. A ce titre, il<br />

convient de noter que les retards de remboursement ne font pas l’objet d’un suivi approprié et<br />

que les pénalités de retard prévues ne sont pas appliquées.<br />

Les produits de garantie connaissent <strong>des</strong> insuffisances comparables en matière de mise en p<strong>la</strong>ce <strong>des</strong><br />

crédits et de leur suivi, avec notamment comme risques de ne pas connaître de manière précise les<br />

engagements réels en matière de garantie du fonds, ou encore d’évaluer de manière fiable les risques<br />

potentiels de défail<strong>la</strong>nces et donc d’engagement <strong>des</strong> ressources de <strong>la</strong> CCG ou celles <strong>des</strong> fonds gérés.<br />

En plus, les visites et les suivis physiques <strong>des</strong> dossiers garantis constituent une faiblesse importante<br />

<strong>da</strong>ns le système de contrôle de <strong>la</strong> CCG. Il est, en effet, noté une rareté manifeste <strong>des</strong> visites physiques<br />

<strong>des</strong> projets. l’année 2008 a ainsi connu <strong>la</strong> visite d’une quinzaine d’entreprises seulement. Cette situation<br />

est encore plus manifeste <strong>da</strong>ns le cas <strong>des</strong> fonds gérés par <strong>la</strong> CCG où cette dernière se contente du suivi<br />

<strong>des</strong> situations produites par les banques.<br />

L’absence de suivi à postériori <strong>des</strong> projets est de nature à se répercuter négativement sur l’atteinte<br />

<strong>des</strong> objectifs de <strong>la</strong> garantie. Ce<strong>la</strong> a également pour conséquence une augmentation importante <strong>des</strong><br />

risques pour <strong>la</strong> CCG ou les fonds gérés. A titre d’exemples, <strong>la</strong> presque totalité <strong>des</strong> produits de garantie<br />

(surtout à <strong>des</strong>tination <strong>des</strong> entreprises) prévoit <strong>des</strong> pério<strong>des</strong> de différé d’amortissement généralement<br />

de 2 ans mais qui peut atteindre jusqu’à 4 ans. de ce fait, une information tardive de <strong>la</strong> défail<strong>la</strong>nce d’un<br />

débiteur entraîne le remboursement non seulement du capital mais également <strong>des</strong> intérêts et intérêts<br />

capitalisés.<br />

raPPort aNNuel de <strong>la</strong> Cour deS CoMPteS -<br />

205

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!