Umstrittene Schweizer Sicherheitspolitik ... - ETH Zürich

Landeskirchen
civile? Et si vous pensez que l’Etat doit s’en occuper, quels instruments
envisagez-vous pour promouvoir le dialogue entre les communautés, et
finalement assurer sur le long terme la paix entre ces dernières?
Brunner Norbert: (à Vez Jean-Luc) Les Eglises tentent de créer des lieux
de rencontre et d’intégration. Notre Eglise a les missions linguistiques du
point de vue de la Pastorale, où les communautés étrangères se retrouvent
entre elles. On constate aujourd’hui un certain retour aux sources parmi la
deuxième et la troisième génération d’Italiens, qui va au-delà du religieux
et qui concerne plutôt l’appartenance à une ethnie ou à un peuple. Nous
essayons de plus en plus de réunir ces communautés dans la Pastorale,
afin qu’elles échangent et qu’elles apprennent à se connaître. Le premier
pas consiste à diminuer la méfiance entre les étrangers et la population
indigène, ceci à plus forte raison pour les nouveaux immigrés et les autres
religions. C’est surtout difficile avec l’islam, au sein duquel différentes
tendances doivent être nuancées. L’intégration ainsi qu’une bonne et
pacifique cohabitation doivent être le souci de tous les partenaires de la
vie publique, entre l’Etat, la société, l’école et les Eglises. L’enseignement
religieux scolaire ne se limite pas à l’enseignement chrétien, mais comporte
également des modules sur l’islam et le judaïsme. La connaissance
peut diminuer beaucoup de frontières et de méf iances également.
Andrey Dominique: (à Brunner Norbert et Büchel Markus) La promotion
de la paix peut aussi être appréhendée comme une diminution du
potentiel de violence, qui doit être menée de manière prophylactique et
proactive plutôt que réactive. Si je vous suis bien, vous dites qu’il faut
essayer d’anticiper toute forme violence, notamment en se concentrant
sur la communication: il faut mieux se connaître pour éviter la violence.
Cela signifie-t-il qu’une partie importante d’une politique de sécurité
passe par la communication et l’information entre les différents partenaires,
et ainsi investir plus dans ce domaine que dans des mesures
réactives?
Brunner Norbert: (à Andrey Dominique) Oui, pour autant que l’on
puisse diminuer les dangers pour la paix, notamment le fossé entre les
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