Umstrittene Schweizer Sicherheitspolitik ... - ETH Zürich

Grüne Partei der Schweiz
heitspolitik gehört auch, dass wir unabhängig werden von Rohstoffen,
die aus solchen Gebieten kommen.
Recordon Luc: Les menaces classiques sur notre sécurité ont changé
profondément depuis la chute du Mur de Berlin. Le risque d’une guerre
classique mettant en jeu les forces terrestres et aériennes dans de grandes
batailles de chars et de fantassins, d’une part, et de chasseurs ou bombardiers,
d’autre part, a décru considérablement; nous sommes bien loin de
l’époque de la percée des Ardennes ou du Grand cirque de Pierre Clostermann.
Même le genre d’attaque que l’ont pouvait craindre pendant la
Guerre froide, y compris le lancement de fusées stratégiques ou tactiques,
s’est passablement éloigné.
En revanche, certaines tâches bien définies, comme la protection sectorielle
d’installations sensibles (nucléaires, informatiques, etc.), impliquant
notamment au sol de monter la garde et d’assurer une police de
l’air, demeurent. Toutefois, il s’agit précisément d’objectifs relevant par
nature plutôt d’une mission policière que militaire. Cette mutation a
aussi des conséquences importantes sur les besoins en armement: les chars
et blindés légers ont grandement perdu de leur utilité, tout comme une
aviation de combat performante.
Parallèlement de nouvelles nécessités se sont fait jour. C’est ainsi
que l’aide au déminage ou en cas de catastrophe naturelle ou industrielle
suppose des moyens proches de ceux dont dispose déjà l’organisation
militaire classique.
Parmi les autres menaces nouvelles, la prévention du terrorisme se
prête mal à une réponse militaire ou à l’usage de moyens qui soient du
ressort de l’armée. C’est bien davantage une politique intérieure et étrangère
de tolérance, de solidarité et d’universalité qui peut nous protéger.
Dans le même ordre d’idées, une politique active et conséquente
de neutralité au sens des art. 173 et 185 de la Constitution fédérale, sera
d’un grand secours. Elle implique, même au niveau des apparences, de se
limiter strictement à des missions mises en place sous l’égide de l’ONU et
non de l’OTAN ou de l’Union européenne. De même, la mise en valeur
du génie propre de la Suisse dans l’intermédiation et la résolution des
conflits et de leurs conséquences – tout particulièrement grâce à l’appui
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