Umstrittene Schweizer Sicherheitspolitik ... - ETH Zürich

Ausland
la nature de la crise qu’il s’agit de gérer au niveau national ou régional.
L’organisation de la résilience doit également se faire à travers la pratique
lourde et contraignante d’exercices et de simulations. Celle-ci est connue
en France au niveau tactique, mais rarement au niveau politique et
administratif supérieur. Cette préparation spécifique a eu lieu avant les
attentats du 7 juillet 2005 à Londres, mais pas avant ceux du 11 mars 2004
à Madrid. Deux domaines doivent faire l’objet d’une priorité particulière:
a. les risques d’attentat nucléaire, biologique et chimique. La France
est probablement mieux lotie que la plupart des autres Etats, mais
avec la très grande difficulté de coordonner les moyens et les efforts
de la police et des services départementaux d’incendie et de sécurité
face à un attentat ou un événement non-intentionnel comme
un accident nucléaire ou chimique, au niveau tactique d’abord,
mais surtout opérationnel et stratégique. C’est dans ce domaine
où toute crise devient par définition de portée nationale, que l’on
constate les plus grandes difficultés naissant de l’insuffisance du
rapprochement des moyens relevant d’une logique de défense d’un
côté, et des moyens relevant d’une logique de sécurité intérieure
de l’autre.
b. dans le domaine de la cyber-défense, nous avons tous eu des
avant-goûts d’attaques criminelles, para-étatiques ou fantaisistes
mais nuisibles contre les systèmes informatiques de l’Etat. Ce défi
prendra une importance de plus en plus grande. La France a décidé
de créer une agence de cyber-défense. Il y a une difficulté très
forte de mise en cohérence entre deux logiques nécessaires mais
très opposées, à savoir celle du secret nécessaire à la protection
notamment des systèmes gouvernementaux et celle de diffusion
la plus large des moyens de cyber-défense au profit de la société
dans son entier.
En résumé: J’ai été frappé dans les travaux que nous avons eu à conduire
en 2007–2008 dans le domaine de la défense et de la sécurité nationale,
par l’ampleur des changements qui se sont produits au cours des quinze
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