Umstrittene Schweizer Sicherheitspolitik ... - ETH Zürich

fait très limitée. Cela a des implications en matière d’organisation
des pouvoirs publics.
1.5. La diversification des acteurs potentiellement porteurs de risques
ou impliqués dans la gestion des risques, au-delà des acteurs étatiques.
Nous avons affaire non seulement à un système mondial
multipolaire largement déstructuré au niveau étatique, mais où en
plus la capacité étatique individuelle et collective à faire face à ces
risques devient moins importante que par le passé, d’autres acteurs
non-étatiques ayant pris plus d’importance. L’exemple du SRAS a
montré que la mobilisation des Etats ne suffisait pas, nécessitant
également une mobilisation d’acteurs non-étatiques, par exemple
les autorités aéroportuaires, municipales et hospitalières. Un des
grands foyers secondaires d’infection du SRAS était la municipalité
de Toronto, qui était sous la pression de l’Organisation de la santé
(OMS) pour appliquer des directives. Toronto a essayé de mobiliser
le gouvernement canadien pour faire pression sur l’OMS, afin que
celle-ci n’insiste pas.
1.6. La concentration de plus en plus poussée des grands enjeux
stratégiques et des risques qui leur sont associés, et dans la région
économique Asie-Pacifique, et dans l’arc de crise et d’instabilité
s’étendant du Maghreb jusqu’au sous-continent indien. Ce très
grand ensemble géographique est du point de vue de l’avenir de la
sécurité internationale, devenu l’équivalent de ce qu’était l’Europe
dans la première moitié du XXème siècle: il ne pouvait pas y avoir
de paix mondiale sans paix en Europe.
Deux bottom lines:
François Heisbourg
1. La multiplication des risques de rupture ou de discontinuité
stratégique dans le cadre de la mondialisation, aggravée encore
par les conséquences de la crise financière et économique que nous
traversons.
2. Davantage de crise et plus de sévérité de crise que par le passé.
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