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Herald

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Je contrôlai chaque page. Pas de Betty Short ni de Charles<br />

Issler, et aucun des noms répertoriés ne correspondait à ceux du<br />

dossier ou du « petit carnet noir de Betty ». Cinq minutes<br />

passées, il en restait cinq.<br />

Attenant au salon, il y avait une cuisine, un coin repas et<br />

une chambre. J’éteignis la lampe, me déplaçai dans l’obscurité<br />

jusqu’à la porte entrouverte de la chambre et tâtonnai sur le<br />

mur à la recherche d’un interrupteur. J’en trouvai un et<br />

j’allumai.<br />

Apparurent un lit défait, quatre murs tendus de drapeaux<br />

jap et une grosse commode en piteux état. J’ouvris le tiroir du<br />

haut et j’y vis trois Luger allemands, des chargeurs de rechange<br />

et des balles en vrac Ŕ et je me mis à rire devant le goût de<br />

Johnny l’Axe. Puis j’ouvris le tiroir du milieu et je fus pris de<br />

picotements sur tout le corps.<br />

Harnais de cuir noir, chaînes, fouets, colliers de chien<br />

cloutés, préservatifs de Tijuana qui vous rajoutaient dix<br />

centimètres et un gland en matraque. Livres de cul avec des<br />

photos de femmes nues en train de se faire fouetter par d’autres<br />

femmes pendant qu’elles suçaient des mecs à grosses pines<br />

harnachés de cuir. Gros plans sur des grosses, des marques de<br />

piqûres, des ongles au vernis écaillé et des yeux vitreux de<br />

droguées. Pas de Betty Short, ni de Lorna Martilkova, pas de<br />

décor à l’égyptienne comme dans les Esclaves de l’Enfer ou de<br />

lien avec Duke Wellington, mais un attirail Ŕ les fouets pour les<br />

« marques légères » du coroner Ŕ qui suffisait à classer Johnny<br />

Vogel comme suspect numéro un dans l’affaire du Dahlia.<br />

Je fermai les tiroirs, éteignis la lumière d’une pichenette,<br />

retournai dans le salon avec mes picotements et rallumai le<br />

lampadaire pour reprendre le répertoire. Le numéro de « Papa-<br />

Maman » était Granite-9401. Si je n’obtenais pas de réponse, le<br />

lieu de l’effraction numéro deux se trouvait à dix minutes en<br />

voiture.<br />

Je composai le numéro ; le téléphone de Fritzie Vogel sonna<br />

vingt-cinq fois. J’éteignis la lumière et me tirai des pattes.<br />

La petite maison en bois de Vogel Senior était dans<br />

l’obscurité totale lorsque je me garai en face. Je restai au volant<br />

en essayant de me souvenir de la disposition des lieux lors de<br />

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