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ŕ Laissez pas les négros vous emmerder.<br />

Je le remerciai et il répondit :<br />

ŕ Fritz Vogel était un bon pote à moi, avant de décarrer.<br />

Je décidai de me mettre au parfum vite fait.<br />

Ma première semaine à Newton, je la passai à alpaguer des<br />

mecs en jouant du biscoteau et à collecter des infos sur qui<br />

étaient vraiment les gros méchants. Les petites fiestas au Lézard<br />

Vert, je les explosais à la matraque, en promettant aux poivrots<br />

de ne pas les boucler s’ils me donnaient des noms. S’ils ne<br />

crachaient pas le morceau, je les arrêtais ; s’ils s’exécutaient, je<br />

les arrêtais quand même. Je sentis une odeur de hasch sur le<br />

trottoir à l’extérieur de chez le coupe-tifs au coin de la 68 e et de<br />

Beach ; je défonçai la porte à coups de pied et je tombai sur trois<br />

fumeurs en possession de marijuana, assez pour les accuser de<br />

détention de stupéfiants. Ils balancèrent leur fournisseur et<br />

m’informèrent sur un sac de nœuds qui se pointait à l’horizon,<br />

entre les Slausons et les Choppers, en échange d’une promesse<br />

de clémence de ma part ; j’appelai la brigade pour leur refiler le<br />

tuyau et arrêtai une voiture pie pour emmener mes défoncés au<br />

poste. Je fouinai chez les putes dans le cimetière à bagnoles et je<br />

les alpaguai pour prostitution ; en menaçant les michés des<br />

nanas d’aller rendre visite à leurs épouses, je me procurai<br />

encore d’autres noms. A la fin de la semaine, j’avais vingt-deux<br />

arrestations à mon actif Ŕ dont neuf délits majeurs. Et j’avais<br />

des noms. Des noms sur lesquels j’allais pouvoir tester mon<br />

courage. Des noms pour tous les événements importants<br />

auxquels j’avais fait la pige. Des noms qui feraient trembler les<br />

flics qui me détestaient.<br />

Je chopai Downtown Willy Brown qui sortait du bistrot, le<br />

Lucky Time. Je lui dis : « Ta mère, c’est une sacrée suceuse de<br />

zob, Blanc-blanc » ; Willy se rua sur moi. J’encaissai trois coups<br />

pour en rendre six ; lorsque j’en eus fini avec lui, Brown crachait<br />

ses dents par le nez. Et deux flics qui discutaient le bout de gras<br />

de l’autre côté de la rue furent spectateurs de toute la chose.<br />

Roosevelt Williams, en liberté sur parole, violeur<br />

maquereau, dirigeant de loterie clandestine, fut plus dur à avoir.<br />

Sa réaction à « Salut, merdeux » fut « Sale Blanc fils de pute »,<br />

et il cogna le premier. On échangea des coups pendant près<br />

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