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Herald

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ŕ Le vendredi 10, j’ai eu un coup de fil à l’hôtel où j’étais. Le<br />

mec m’a dit qu’il était un ami de Charlie et qu’il voulait<br />

m’engager pour un jeune gars qui était encore puceau. Une<br />

séance de deux jours au Biltmore, cent cinquante sacs. Je lui ai<br />

dit que j’avais pas vu Charlie depuis un bout de temps, comment<br />

il a eu mon numéro. Le mec me répond : « Vous en faites pas,<br />

retrouvez-moi avec le môme devant le Biltmore demain à<br />

midi. »<br />

« J’étais sans un, alors je dis d’accord, et je retrouve les<br />

deux mecs. Deux gros tas de lard enfouraillés, deux portraits<br />

crachés, je comprends tout de suite que c’est des flics, le père et<br />

le fils. On me file le pognon, le fils a mauvaise haleine mais j’ai<br />

déjà vu pire. Il me dit le nom du Papa et je commence à avoir les<br />

foies, mais le Papa se tire et le fils est tellement paumé que je<br />

comprends que j’aurai pas de mal à m’en occuper. »<br />

Sally alluma une autre cigarette. Russ me fit passer des<br />

photos « fichier du personnel » des deux Vogel ; je les lui<br />

donnai.<br />

ŕ Plein dans le mille, dit Sally en leur brûlant la figure du<br />

bout de sa Chesterfield avant de continuer.<br />

ŕ Vogel avait fait réserver une suite. Le fiston et moi, on<br />

tire notre coup, et le voilà qui essaie de me faire jouer avec ces<br />

petits gadgets sexuels qu’il avait achetés et qui me filaient les<br />

boules. « Que dalle je lui dis, que dalle, que dalle. » Il me dit<br />

qu’il me donnera vingt sacs de rab si je me laisse un peu fouetter<br />

pour le plaisir. « Quand les poules auront des dents », je lui dis.<br />

Alors il…<br />

J’interrompis son récit.<br />

ŕ A-t-il parlé de films pornos ? De trucs de gouines ?<br />

ŕ Il a parlé de baseball et de son zizi, répliqua Sally. Il<br />

l’appelait son gros Schnitzel et vous savez quoi ? C’était même<br />

pas vrai.<br />

ŕ Continuez, mademoiselle Stinson, dit Russ.<br />

ŕ On a baisé tout l’après-midi, et le môme, il s’arrêtait pas<br />

de parler des Brooklyn Dodgers et de son gros Schnitzel jusqu’à<br />

ce que j’en puisse plus. Je lui dis alors : « On va dîner et prendre<br />

un peu l’air », et on descend dans le salon de l’hôtel.<br />

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