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Le Livre des récompenses et des peines - Chine ancienne

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p.III<br />

<strong>Le</strong> livre <strong>des</strong> <strong>récompenses</strong> <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>peines</strong><br />

AVERTISSEMENT<br />

En 1816, M. Abel Rémusat a fait connaître au public le <strong>Livre</strong> <strong>des</strong><br />

Récompenses <strong>et</strong> <strong>des</strong> Peines 1 , dont le texte chinois forme six pages in-<br />

18 dans le p<strong>et</strong>it recueil d'ouvrages Tao-ssé intitulé Tan-koueï-tsié. M.<br />

Klaproth en a publié, en 1828 une nouvelle traduction, faite sur la<br />

version tartare-mandchou. Enfin, M. le docteur Neuman, de Munich,<br />

cite dans les Chroniques littéraires de Vienne 2 , une troisième<br />

traduction du même ouvrage, imprimée en 1830 dans le Canton<br />

Register, que ne possède aucune bibliothèque publique de Paris. M.<br />

Rémusat a joint à son travail quelques notes explicatives <strong>et</strong> seize<br />

anecdotes, empruntées à une édition rare p.IV qui m'appartient depuis<br />

peu, <strong>et</strong> qu'il a eue pendant quinze ans à sa disposition. C<strong>et</strong>te édition,<br />

qui se compose de trois cents pages in-8°, m'a paru la meilleure que je<br />

connusse, <strong>et</strong> les secours nombreux qu'elle offre pour l'intelligence du<br />

texte, m'ont décidé à en donner une traduction complète. Elle est<br />

accompagnée d'une explication littérale <strong>des</strong> mots les plus difficiles du<br />

texte, d'un commentaire philosophique rédigé par un Tao-ssé, <strong>et</strong> d'une<br />

grande collection de légen<strong>des</strong>, d'anecdotes <strong>et</strong> d'histoires, dont le style<br />

appartient à la langue claire <strong>et</strong> facile qu'on appelle Kouan-hoa 3 .<br />

p.V<br />

On compte en <strong>Chine</strong> trois religions principales : la religion <strong>des</strong><br />

<strong>Le</strong>ttrés (Jou-kiao), dont l'origine remonte à Confucius, né l'an 550<br />

avant notre ère ; la religion de Fo ou le Bouddhisme (Chi-kiao), importé<br />

1 Il forme une p<strong>et</strong>ite brochure in-8°. À Paris, chez Dondey-Dupré. On trouve chez le<br />

même libraire <strong>et</strong> chez Merlin, la Chrestomathie où M. Klaproth a inséré le texte tartaremandchou<br />

de c<strong>et</strong> ouvrage <strong>et</strong> sa traduction française.<br />

2 Iahrbücher der Litteratur. 1er n° de 1834, page 170.<br />

3 C'est à tort que tous les dictionnaires <strong>des</strong> sinologues européens traduisent ces deux<br />

mots par langue mandarine, langue <strong>des</strong> mandarins ou magistrats, expression qui fait<br />

supposer généralement que les mandarins <strong>et</strong> les l<strong>et</strong>trés parlent une autre langue que le<br />

peuple : ce qui est entièrement faux. A Péking, par exemple, la langue <strong>des</strong> classes<br />

inférieures est absolument la même que celle <strong>des</strong> l<strong>et</strong>trés <strong>et</strong> <strong>des</strong> fonctionnaires publics ;<br />

mais là, comme partout ailleurs, le peuple parle avec moins de correction <strong>et</strong> de pur<strong>et</strong>é.<br />

C<strong>et</strong>te interprétation neuve est appuyée de l'autorité du dictionnaire P'in-tseu-ts'ien : «<br />

<strong>Le</strong> mot kouan (magistrat) signifie encore public, général, commun à tous. C'est dans ce<br />

sens qu'on dit kouan-lou (la grande route), kouan-hoa (la langue commune, la langue<br />

généralement en usage). »<br />

Voyez aussi les dictionnaires Khang-hi-tseu-tien, Tchîng-tseu-thong <strong>et</strong> Tseng-pou-tseu-weï.<br />

11<br />

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