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Le Livre des récompenses et des peines - Chine ancienne

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<strong>Le</strong> livre <strong>des</strong> <strong>récompenses</strong> <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>peines</strong><br />

Lieou-sien-tchou faisait à son fils la recommandation suivante : Ne<br />

négligez pas de pratiquer une vertu parce qu'elle est de peu<br />

d'importance.<br />

On lit dans le traité intitulé Ming-sin-pao-kien (c'est-à-dire <strong>Le</strong><br />

précieux miroir pour éclairer le cœur) : « Suivez-le bien, comme si vous<br />

montiez sans interruption. » C<strong>et</strong>te pensée exprime avec précision l'idée<br />

d'accumuler <strong>et</strong> d'entasser. C'est pourquoi, voici comment doit agir tout<br />

homme qui veut aider ses semblables <strong>et</strong> être utile aux animaux. S'il se<br />

sent capable de faire une chose, qu'il y emploie tous ses moyens <strong>et</strong> ses<br />

efforts ; s'il ne se sent pas capable de la faire, qu'il invite les autres<br />

hommes à se joindre à lui <strong>et</strong> à l'aider. Ainsi, le texte dit plus bas : Si l'on<br />

fait treize cents bonnes actions, on peut devenir un immortel du ciel ; en<br />

faisant une bonne action chaque jour, c'est seulement l'affaire de quatre<br />

ans. Si l'on fait trois cents bonnes actions, on peut devenir un immortel<br />

de la terre. En faisant une bonne action par jour, il ne faut pas un an.<br />

Que l'homme s'applique au bien de toutes ses forces, <strong>et</strong> dans la<br />

sincérité de son âme, <strong>et</strong> il ne trouvera aucune difficulté à accumuler <strong>des</strong><br />

vertus <strong>et</strong> à entasser <strong>des</strong> mérites.<br />

Histoires<br />

Sous la dynastie <strong>des</strong> Song, vivait un homme du pays de Yen-chan,<br />

nommé Teou-iu-kiun. Il avait atteint sa trentième année, <strong>et</strong> n'avait pas<br />

encore de fils. Il vit en songe son père, qui lui dit :<br />

— Il est écrit dans le livre du <strong>des</strong>tin p.047 que tu n'auras point<br />

de fils, <strong>et</strong> de plus que tu ne jouiras pas d'une longue vie. Il<br />

faut de suite faire tous les efforts pour pratiquer la vertu.<br />

Iu-kiun suivit les instructions de son père. Un de ses domestiques lui<br />

avait dérobé deux cent mille maces (20.000 onces d'argent), <strong>et</strong><br />

craignait que c<strong>et</strong>te affaire ne vint à être connue. C<strong>et</strong> homme avait une<br />

fille âgée de douze à treize ans. Il écrivit lui-même un bill<strong>et</strong> pour la<br />

vendre, <strong>et</strong> le lui attacha au bras. Ce bill<strong>et</strong> était ainsi conçu : « Je vends<br />

c<strong>et</strong>te jeune fille, pour toute sa vie, à mon maître Teou-iu-kiun, afin de<br />

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