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Le Livre des récompenses et des peines - Chine ancienne

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<strong>Le</strong> livre <strong>des</strong> <strong>récompenses</strong> <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>peines</strong><br />

Observations<br />

Yang-i n'était qu'un pauvre homme, réduit à vivre d'aumônes, <strong>et</strong><br />

cependant il a pu épuiser ses forces pour accomplir tous les devoirs de<br />

la piété filiale. Que ne doivent pas faire les enfants qui appartiennent à<br />

<strong>des</strong> familles nobles <strong>et</strong> opulentes, <strong>et</strong> ceux qui ont de quoi se procurer<br />

une existence aisée !<br />

Un fils, né de parents riches, offre à ses parents tout ce dont ils ont<br />

besoin, sans s'inquiéter s'il manquera lui-même d'habits ou de<br />

vêtements.<br />

Un fils doit se plier <strong>et</strong> se conformer entièrement aux désirs de son<br />

père <strong>et</strong> de sa mère. S'il a un père <strong>et</strong> une mère dépourvus de tendresse<br />

pour lui, il doit également obéir avec docilité à tous leurs ordres, sans<br />

redouter les difficultés ou les obstacles qu'il pourra rencontrer dans<br />

l'accomplissement de ses devoirs. En se conduisant de la sorte, p.060 il<br />

n'y a personne qui ne puisse se distinguer par sa piété filiale.<br />

*<br />

Un habitant de la capitale, nommé Tchao-kiu-sien, avait un père âgé<br />

de quatre-vingt-onze ans, <strong>et</strong> une mère âgée de quatre-vingt-quatorze-<br />

ans, qui étaient tous deux d'un caractère rigide <strong>et</strong> emporté. Kiu-sien <strong>et</strong><br />

sa femme les servaient avec un soin <strong>et</strong> une attention infatigables.<br />

Chaque nuit ils brûlaient <strong>des</strong> parfums, <strong>et</strong> priaient pour la conservation<br />

de leurs jours <strong>et</strong> de leur santé. <strong>Le</strong>s trois esprits qui habitent au-dedans<br />

de l'homme, <strong>et</strong> qu'on appelle San-chi, montèrent au palais du ciel pour<br />

exposer leur conduite vertueuse. <strong>Le</strong> dieu suprême envoya auprès d'eux<br />

le grand esprit appelé Feï-tien-ta-chin, qui, les ayant observés chaque<br />

jour, vit que toutes les pensées de leur cœur étaient uniquement<br />

appliquées à la pratique de la piété filiale. <strong>Le</strong> maître du ciel leur donna<br />

sept enfants <strong>et</strong> trois gendres, qui tous obtinrent <strong>des</strong> fonctions<br />

éminentes. Kiu-sien, lui-même, fut élevé au rang <strong>des</strong> immortels.<br />

Voilà les personnes qu'il faut imiter, quand on sert un père <strong>et</strong> une<br />

mère d'un caractère difficile <strong>et</strong> emporté.<br />

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