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Le Livre des récompenses et des peines - Chine ancienne

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<strong>Le</strong> livre <strong>des</strong> <strong>récompenses</strong> <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>peines</strong><br />

*<br />

Un homme de Mouan-tcheou (père de Yang-pou, qui devint premier<br />

ministre) vivait à Hoaï-yang, où il exerçait la profession de marchand. Il<br />

faisait tous ses efforts pour pratiquer la vertu.<br />

Un jour, un marchand de sel de la province de Chen-si, ayant une<br />

affaire pressante qui l'obligeait de s'en r<strong>et</strong>ourner dans son pays, lui<br />

donna en dépôt mille onces d'argent.<br />

Trois années s'étant écoulées sans qu'il revînt, il prit les mille onces<br />

d'argent, les emporta chez lui <strong>et</strong> les enfouit au fond d'un pot de fleurs.<br />

Il envoya quelqu'un dans le Chen-si, pour savoir ce qu'était devenu le<br />

maître de c<strong>et</strong>te somme. <strong>Le</strong> marchand de sel était mort, <strong>et</strong> n'avait laissé<br />

qu'un fils, qui n'avait aucune connaissance de c<strong>et</strong>te affaire. Il le fit<br />

venir, <strong>et</strong> lui dit, en montrant le pot de fleurs :<br />

— Mille onces d'argent que votre père m'avait confiées sont<br />

renfermées dans ce vase.<br />

<strong>Le</strong> fils refusa de les prendre.<br />

— C<strong>et</strong>te somme vous appartient, lui dit-il ; pourquoi faire tant<br />

de difficultés pour la recevoir ?<br />

<strong>Le</strong> fils se prosterna jusqu'à terre, prit l'argent <strong>et</strong> s'en alla.<br />

Dans la suite, c<strong>et</strong> homme eut un fils, nommé Yang-pou, qui fut<br />

élevé au rang de premier ministre d'État. Ses p.043 p<strong>et</strong>its-fils devinrent<br />

présidents de tribunaux suprêmes, <strong>et</strong> membres de l'Académie.<br />

*<br />

King-san-tsi, surnommé Té, était un homme droit <strong>et</strong> intègre, fidèle à<br />

sa parole, <strong>et</strong> incapable de tromper. Un de ses amis se voyant<br />

dangereusement malade, s'inquiétait vivement sur le sort de son fils,<br />

qui montrait les plus mauvaises dispositions. Il prit mille onces d'argent<br />

qu'il donna secrètement à San-tsi, <strong>et</strong> lui dit :<br />

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