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Le Livre des récompenses et des peines - Chine ancienne

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p.381<br />

<strong>Le</strong> livre <strong>des</strong> <strong>récompenses</strong> <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>peines</strong><br />

Écouter les paroles de sa femme ou de sa concubine.<br />

*<br />

Commentaire<br />

<strong>Le</strong> mot yong (1), se servir, signifie ici croire, suivre, obéir.<br />

La femme, ts'i (2), est l'auxiliaire de l'homme dans l'intérieur de sa<br />

maison. Lorsqu'on a fondé une maison, établi un commerce, il se<br />

présente souvent <strong>des</strong> affaires qui ont besoin d'être soumises au<br />

jugement de plusieurs personnes. Si quelqu'un ém<strong>et</strong> une opinion juste<br />

<strong>et</strong> sensée, il convient de la suivre sans délai. Mais parmi les femmes, il<br />

s'en trouve peu qui se distinguent par leur prudence <strong>et</strong> leur sagesse, <strong>et</strong><br />

il y en a beaucoup au contraire qui ont <strong>des</strong> inclinations vicieuses, <strong>des</strong><br />

vues communes <strong>et</strong> une intelligence bornée. Si le mari est peu éclairé,<br />

tantôt il craint la violence <strong>et</strong> l'emportement de sa femme, <strong>et</strong> n'ose la<br />

contredire ; tantôt il l'aime jusqu'à la folie, <strong>et</strong> dès qu'elle dit un mot, il<br />

est toujours empressé de lui obéir. <strong>Le</strong>s paroles qu'elle prononce sur<br />

l'oreiller s'embellissent de jour en jour à ses yeux. Souvent la<br />

mésintelligence de deux belles-sœurs amène la discorde entre deux<br />

frères ; souvent une p<strong>et</strong>ite colère, un léger soupçon, font naître <strong>des</strong><br />

haines implacables entre les parents <strong>et</strong> les voisins. Quelquefois une<br />

prédilection particulière pour un enfant, ou une sévérité trop grande<br />

envers une domestique, porteront une épouse à violer les rites <strong>et</strong> à<br />

manquer à ses p.382 devoirs. Mais dès qu'on remonte à la source, on<br />

reconnaît que tout cela est arrivé par la faute du mari.<br />

Quant à la seconde femme, elle est bien au-<strong>des</strong>sous de la femme<br />

légitime, à qui elle doit obéir en toutes choses. Mais si le mari, épris de<br />

sa beauté, concentre toute son affection sur elle, <strong>et</strong> obéit à ses<br />

moindres caprices, il relâchera de jour en jour les liens qui l'attachent à<br />

376<br />

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