06.07.2013 Views

Le Livre des récompenses et des peines - Chine ancienne

Le Livre des récompenses et des peines - Chine ancienne

Le Livre des récompenses et des peines - Chine ancienne

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>Le</strong> livre <strong>des</strong> <strong>récompenses</strong> <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>peines</strong><br />

<strong>Le</strong>s Tao-ssé ont donné la plus haute preuve du respect qu'ils ont<br />

pour ce livre en l'attribuant à Thaï-chang, c'est-à-dire au suprême Lao-<br />

tseu, qu'ils regardent comme le fondateur de leur secte.<br />

Wang-siang, qui vivait sous la dynastie <strong>des</strong> Song, a été regardé par<br />

plusieurs savants comme l'auteur du <strong>Livre</strong> <strong>des</strong> Récompenses <strong>et</strong> <strong>des</strong><br />

Peines. C<strong>et</strong>te opinion, qui aurait pu donner naissance un jour à quelque<br />

notice biographique fort curieuse, est uniquement fondée sur un<br />

contresens dont on trouvera les détails au commencement de notre<br />

Appendice 1 . C<strong>et</strong> ouvrage n'est autre chose qu'une compilation de<br />

sentences tirées ou imitées <strong>des</strong> King (<strong>des</strong> livres canoniques), <strong>des</strong> Ssé-<br />

chou (<strong>des</strong> livres classiques), <strong>et</strong> <strong>des</strong> philosophes ; il n'appartient à<br />

personne en particulier, <strong>et</strong> c'est sans doute pour ce motif que p.XI les<br />

commentateurs ne rapportent point le nom de l'auteur qui l'a rédigé. La<br />

Bibliothèque de l'Arsenal possède une magnifique édition du <strong>Livre</strong> <strong>des</strong><br />

Récompenses <strong>et</strong> <strong>des</strong> Peines, précédée d'une préface impériale qui porte<br />

la date de 1666. On voit, en tête du premier livre, une note 2 très<br />

1 <strong>Le</strong> texte chinois que nous avons cité en entier, dit clairement : Wang-siang eut<br />

l'intention de pratiquer quelques dizaines de choses, d'articles (sou-chi-kien-ssé), du<br />

livre <strong>des</strong> Récompenses <strong>et</strong> <strong>des</strong> Peines. On a traduit avant moi : Wang-siang avait<br />

toujours eu l'intention de faire un livre de religion (<strong>et</strong> plus bas : un livre sur les<br />

Récompenses <strong>et</strong> les Peines) ; mais différentes occupations (sou-chi-kien-ssé) l'en<br />

avaient empêché.<br />

2 En voici la traduction ; 1° Des docteurs nombreux ont composé le grand commentaire<br />

(yen ; Basile, n° 9.659). 2° <strong>Le</strong> docteur Ling-pi, du mont 'O-meï-chan, a composé la<br />

paraphrase (sou : 6.264). 3° <strong>Le</strong> docteur Ho-kong, du mont Ssé-ming-chan, a corrigé<br />

l'ouvrage (ting : 9.938). 4° Un docteur, du mont 'O-yun, a fait le commentaire en vers<br />

(song : 12.192). 5° Wang-i-yong, de Kan-thang, a réuni les matériaux (thsi-lo :<br />

10.924-11.477). 6° Hiu-i-pi, de Kouang-ling, a recueilli les traits historiques (tch'ouenchou<br />

: 408—10.033). 7° Tcheou-i-'an, de Pang-king, a aidé à la collation (tsou-kiao :<br />

874-10.883). 8° Wou-i-jouï, de Sin-'an, a gravé avec respect les planches de l'ouvrage<br />

(king-tsé : 3.761—4.264). <strong>Le</strong> premier traducteur a voulu puiser <strong>des</strong> renseignements<br />

littéraires dans c<strong>et</strong>te note, mais il a pris <strong>des</strong> noms de montagnes <strong>et</strong> de rivières pour <strong>des</strong><br />

noms d'auteurs. Il n'a pas été plus heureux en traduisant les cinq premiers mots Chouïyun-tchou-seu-YEN<br />

(Basile, 4.831—11.952—10.173—2.059—9.659), par « Aquarum <strong>et</strong><br />

nubium complures doctores, ouvrage composé par différent philosophes anonymes ».<br />

Ces cinq mots signifient littéralement : Des docteurs nombreux comme les gouttes<br />

d'eau <strong>et</strong> les nuages, ont fait le grand commentaire appelé YEN. Ces docteurs ne sont<br />

point anonymes, car on les désigne toujours par leur nom ou leur titre ; par exemple<br />

(livre II, page 43), Iu-khi-tseu, ou le docteur de la rivière de Jade ; (livre II, page 18)<br />

Tsiao-chan-tseu, ou le docteur du mont Tsiao ; (livre VI, page 5) Thsé-khieou-tseu, ou<br />

le docteur de la colline rouge, <strong>et</strong>c. M. Rémusat cite « les auteurs Iu-khi, Tsiao-chan,<br />

<strong>et</strong>c. » C'est exactement comme si l'on disait en français : L'auteur Ferney, l'auteur<br />

Genève, au lieu de « <strong>Le</strong> philosophe de Ferney (Voltaire), le philosophe de Genève<br />

(Rousseau) ». Plusieurs centaines de docteurs sont cités dans le grand commentaire<br />

appelé YEN, <strong>et</strong> c'est pour ce motif qu'on s'est dispensé de rapporter leurs noms dans la<br />

note à laquelle nous avons emprunté les détails qu'on vient de lire.<br />

15

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!