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Le Livre des récompenses et des peines - Chine ancienne

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<strong>Le</strong> livre <strong>des</strong> <strong>récompenses</strong> <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>peines</strong><br />

maison, <strong>et</strong> le lendemain il l'accusa de les avoir volées. Il gagna les<br />

employés inférieurs du tribunal, <strong>et</strong> la fit m<strong>et</strong>tre en prison, espérant que<br />

la honte <strong>et</strong> les privations de tout genre la forceraient de céder à ses<br />

désirs. Mais c<strong>et</strong>te femme priait jour <strong>et</strong> nuit le dieu Hiouen-ti.<br />

— Il y a déjà longtemps, disait-elle, que je vous sers dans<br />

toute la sincérité de mon âme ; comment se fait-il que vous<br />

ne puissiez pas me secourir ?<br />

La nuit suivante le dieu lui apparut en songe <strong>et</strong> lui dit :<br />

— J'ai donné mes ordres à un tigre noir.<br />

Quelques jours après, le marchand de bois étant allé dans une forêt<br />

pour abattre du bois, un tigre sortit du milieu <strong>des</strong> arbres ; il alla le<br />

chercher parmi ses ouvriers, lui dévora la tête <strong>et</strong> s'enfuit. C'est ainsi<br />

que ceux qui, en voyant la beauté <strong>des</strong> autres, forment le désir de les<br />

posséder en secr<strong>et</strong>, sont privés d'avancement <strong>et</strong> sont punis même par<br />

la perte de la vie.<br />

p.331<br />

Nous allons maintenant citer plusieurs personnes qui ont<br />

obtenu le bonheur, pour avoir vu la beauté <strong>des</strong> autres sans former le<br />

désir de les posséder en secr<strong>et</strong>.<br />

*<br />

Un homme de Sin-tcheou, nommé Lin-meou-sien, avait obtenu le<br />

grade de licencié. Il était pauvre, <strong>et</strong> fermait sa porte pour se livrer à<br />

l'étude. Une femme voisine, qui était fort riche, fut éprise de ses talents<br />

<strong>et</strong> de sa réputation. Elle vint le trouver la nuit, <strong>et</strong> le sollicita de<br />

répondre à ses désirs. Meou-sien lui adressa <strong>des</strong> reproches sévères, <strong>et</strong><br />

lui dit :<br />

— <strong>Le</strong>s esprits du ciel <strong>et</strong> de la terre nous entourent de toutes<br />

parts ; comment pourrait-on pécher en leur présence ?<br />

C<strong>et</strong>te femme fut couverte de confusion, <strong>et</strong> se r<strong>et</strong>ira.<br />

Dans la suite, Meou-sien eut trois fils, qui obtinrent le grade de<br />

docteur.<br />

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