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Le Livre des récompenses et des peines - Chine ancienne

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<strong>Le</strong> livre <strong>des</strong> <strong>récompenses</strong> <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>peines</strong><br />

devait, en entrant en fonctions, offrir un grand repas, dans lequel on<br />

servait un m<strong>et</strong>s appelé iu-tchou-keng. On prenait une vache à lait qu'on<br />

approchait d'un feu ardent. On perçait ses mamelles avec un styl<strong>et</strong> de<br />

fer, <strong>et</strong> on y laissait figer le lait qui en sortait pour le manger ensuite.<br />

Siao-tchin étant allé par hasard à la cuisine, vit qu'on attachait une<br />

vache à lait près du feu. Dès qu'il eut appris le but qu'on se proposait, il<br />

courut en informer son père. Il demanda la liste <strong>des</strong> plats qu'on devait<br />

servir, <strong>et</strong> décida qu'on renoncerait à ce m<strong>et</strong>s. De plus, il fit écrire au-<br />

<strong>des</strong>sus le mot yong (pour toujours). Quelque temps après il eut un<br />

nouveau songe, <strong>et</strong> vit un esprit qui lui dit :<br />

— Vous avez maintenant <strong>des</strong> vertus cachées ; non seulement<br />

vous ne serez pas emporté par une mort prématurée, mais<br />

vous pouvez même espérer de vivre jusqu'à cent ans.<br />

Dans la suite il obtint la charge de Ssé-tching, <strong>et</strong> vécut jusqu'à quatre-<br />

vingt-dix ans. Voilà comment fut récompensé Siao-tchin pour n'avoir<br />

pas souffert qu'on mangeât un animal domestique hors <strong>des</strong> cas<br />

prescrits par les rites.<br />

Parmi les six animaux domestiques, le bœuf est celui qui éprouve les<br />

plus ru<strong>des</strong> fatigues. Mais il existe <strong>des</strong> lois p.305 connues de tout le<br />

monde qui empêchent les hommes de tuer, de leur autorité privée, le<br />

bœuf qui laboure. C'est un crime dont nous devons particulièrement<br />

nous garder pendant toute notre vie.<br />

On lit dans les instructions de Hiouen-ti :<br />

« <strong>Le</strong> bœuf a une origine céleste, c'est pourquoi il n'est permis<br />

de l'offrir qu'au Ciel <strong>et</strong> à la Terre <strong>et</strong> aux esprits du ciel. Dans<br />

le ciel, son corps répond à une constellation ; ici bas, son<br />

travail fait fructifier la terre. Il rend de grands services aux<br />

hommes <strong>et</strong> ne fait de mal à personne. Celui qui le tue est<br />

puni par les lois de l'État ; celui qui le mange est châtié dans<br />

l'autre monde. <strong>Le</strong> mot lao (prison) est dérivé d'un mot qui<br />

signifie bœuf, <strong>et</strong> le mot yo (enfer), d'un mot qui veut dire<br />

chien. Celui qui ne mange point la chair du bœuf ni du chien,<br />

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