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philosophie pythagoricienne - Notes du mont Royal

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288 HISTOIRE.Goiiclusion définitive :Le nombre n'est pas l'essence des choses, et il n'estpas un être séparable. •Outre celte critique d'ensemble, la Métaphysique contientencore contre la théorie philosophique des nombres,des objections isolées qu'il n'est pas inutile derepro<strong>du</strong>ire :1. On 1 a posé pour principes de l'unité, de chaquea nature ni des idées ni des choses; si ce n'est pas le nombre mathématique,d'où vient alors ce dernier nombre dont vous prenez sansdroit le nom? Ce n'est plus qu'un jeu de mots. 11 semble que la critiqued'Aristole aurait pu être plus brève, plus précise et sans douteplus claire.1. Dans le XIII e livre, c. 8, de la Métaphysique, Platon n'est pasnommé, mais il l'est au I" livre, c. 6, où Aristote lui attribue avec raisond'avoir distingué trois genres d'êtres : 1° les Idées ; 2" les êtres mathématiques,intermédiaires, xô ptxxEu, qu'Aris'.ote croit qu'il a confon<strong>du</strong>sabsolument avec les nombres; 3° les choses sensibles. Maisonne comprend plus qu'après cette distinction Aristote ajoute : Il ré<strong>du</strong>isitles Idées en nombres, qui devinrent les causes uniques detoutes choses et dont les éléments furent les élémenis et les principesde tout. En effet, s'il dit que Platon pose les Idées eumme causes detout le reste, oïxia xà elon. xoî; cU.Xotç, c'est-à-dire causes des nombreset des choses sensibles, il dit aussi que les éléments des Idées sont:1" l'Un, l'essence, la forme; 2" le grand et le petit,c'est-à-dire l'infini,xo âneipov, la matière, OXn, la quantité indéfinie, indéterminée, qu'iappellera plus loin la dyade : or la matière, par la communication del'Un, engendre les Idées qui sont les nombres, xà sI5r) etvai xoù; àpi&-poû;; il en résulte que ce sont en définitive les nombres qui sont lescauses premières, les êtres premiers, xoù; àpiOpoù; alxiou; xoï;o»oi:xxj; oùoiac. En sorte qu'on ne voit plus quelle différence peut subsisterentre les Idées et les nombres de Platon; et Aristote, tout en affirmsntque Platon en faisait une, arrive à la supprimer. Bien plus, il supprimemême la différence des nombres et des choses; car les Idées, ou nombres,sont formées, comme les choses, de l'Un premier et de la matière.Il y a une matière qui sert de substrat aux choses, xj On ri ùTcoxïiuinpxaV rjc, xà eïâr) pèv èVi xuYv aiu6ï)X(5v, et c'est cette matière qui sert égalementde substrat aux Idées, xô 8' sv âv xoî; elôeoi Xéyexai...; et cettematière, commune aux choses et aux Idées, c'est la dyade <strong>du</strong> grand

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